Vous êtes au courant, dit Proglio le boss d'EDF?
Ou préférez-vous revenir au bon temps de la lampe à huile, ou même de la vieille chandelle? Parce que la CRE, nom de code pour la Commission de régulation de l'énergie, dans un rapport de ce lundi, propose à l'Etat, propriétaire à 84% d'EDF, une hausse moyenne de 30,1% (c'est précis et au centime près) des factures d'électricité pour les particuliers, 23,7% au tarif jaune et 16% au tarif vert pour les entreprises, d'ici 2017. Oui, dans notre société libérale, les entreprises ont plus de charges que les ménages, c'est bien connu.
Cette hausse provient du fait qu'EDF doit vendre 1/4 de sa production d'énergie nucléaire à ses concurrents à des prix plus bas que le marché, tout ça au nom de la concurrence libre et non faussée. Il y a aussi l'augmentation de la taxe finançant l'énergie éolien et solaire et les travaux sur les lignes et les structures que la société publique a oublié de faire sous Sarkozy.
Bon, Henri Proglio, président d'EDF, a parlé sans rire d'une "hausse raisonnable des tarifs dans les années à venir". Pas besoin donc de faire les brocantes en quête de lampes à pétrole ou de cierges que l'église revend par manque de fidèles! Sauf, que chez le cher Henri, avec 1,6 millions d'euros de revenu annuel, tout est relatif. C'est comme avec son jumeau de frangin, René, président de banque d'affaires US Morgan Stanley France, on n'a pas les mêmes valeurs en tête pour vivre au quotidien.
Delphine Batho, ministre de l'écologie, semble ramer dans cette histoire d'augmentation . Je vais donc me fier à la parole d'Harlem Désir, secrétaire national du PS, lors du congrès qu'il l'a adoubé:
« Les socialistes ne croient pas à la décroissance, ils croient au progrès social et écologique !»
Et il y a aussi ça: