Un pavé dans la m....
Vous l'aurez compris, c'est ailleurs que dans une mare, que monsieur Luc Ferry a cru bon de balancer un pavé à la télévision. Ah, il fallait voir ceux qui l'entouraient ce jour-là, verdir, à vouloir se cacher sous plusieurs pieds sous terre. Voilà qu'un philosophe de droite, un ancien ministre de l'éducation (de droite aussi), l'un de leurs amis quoi, dire qu'un ancien collègue au gouvernement aurait "poissé" (selon son expression), dans une affaire sordide, et que chacun, présent autour de la table, en était averti. Et lorsque ce beau monde s'est relevé de son trou, aucun pour lui opposer qu'il serait fautif (pour le moins) de ne point avoir averti la justice, ou malhonnête (pour le moins aussi) de répandre sur les ondes une pareille calomnie.
Depuis, monsieur Luc Ferry se répand sur toutes les chaînes pour dire la même chose, sans aucun reproche en face. C'est sans doute cela que l'on appelle le pluralisme de l'information.
Durant ce temps, la fille de son père, sur ses ergots tel un coq sur un tas dans sa basse-cour, de claironner: "Tous pourris! Tous pourris! Tous pourris!" Comme si elle n'était point de ce beau monde, elle la fille d'un héritier d'un riche cimentier de la région parisienne.
Pour ma part, je ne me suis pas senti éclaboussé d'aucune sorte. Chaque matin, en me rasant, je ne pense jamais à être président de la république des riches, ni à rabaisser mon voisin plus faible que moi. Je rêve seulement à ce que, demain, tous les femmes et les hommes puissent naître libres et égaux en droit, puis vivre dignement dans la liberté. Et vous?