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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

     Et je n'ai pas changé, a-t-il chantonné à la bonne spectatrice qu'est Laurence Ferrari, hier sur TF1, le télé de son pote du Fouquet's qui fait aussi dans la construction.

     J'aurais pu en faire des pages, reprendre jour après jour les cinq années catastrophiques passées par Nicolas Sarkozy sur son trône de l'Elysée. Mais si j'écris qu'il demande à faire des heures sup pour poursuivre ses destructions, je pense avoir résumé son intervention télévisée.

 

     Pour le reste, Laurence Parisot, la patronne des patrons, fait sa promotion chaque fois que les médias l'invitent et ils ne s'en lassent pas. Pour le reste aussi, en rangs serrés, dans les mêmes médias, les conseillers spéciaux du palais vont se déverser.

     On les connaît, ils sont payés par le trésor public et donc par les impôts et taxes que chacun d'entre nous acquitte: Patrick Buisson, ex-journaliste de Minute et Guillaume Peltier, lui ex du Fn, puis de de Villiers, deux voltigeurs pour siphonner à l'extrême-droite; Emmanuelle Mignon, ultra-libérale et croisée de l'église catholique (comme quoi souvent le fric et la foi vont bien ensemble), elle pour le côté bien pensant de l'électorat et un peu aussi pour gagner sur la droite extrême; Henri Guaino, la plume qui met en prose populaire les plaidoiries de son patron (avocat d'affaires toujours) en faveur du capitalisme. Et, cerise sur le gâteau, que la presse people encense en long, en large et en travers, Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle ministre de l'Ecologie, des Transports et de l'Industrie, trois secteurs où elle a flambé (si j'ose dire). L'Huma dit d'elle (et je l'approuve), qu'elle est issue de cette grande bourgeoisie grandie dans les ambassades et les porcelaines de Sèvres.

 

     Voilà, que le spectacle commence! Un spectacle en matinée et soirée, mais pas de débat démocratique. Non, mais un jet continu de provocations, de phrases assassines et de manigances à foison. Il faut cette grêle de coups bas pour taire que l'on défend la finance internationale et l'impérialisme américain, au détriment des intérêts du peuple de la souveraineté de la France.

     Tiens, avant de se quitter devant notre pouvoir d'achat en chute libre et un chômage qui explose, l'étude publiée hier par Les Echos sur les rémunérations des boss du CAC 40: en moyenne 4,1 millions d'euros, + 34% en 2010, soit 244 fois le SMIC. Alors, on dit merci qui?

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