Réponse à mon camarade
Suite à mon article "Bonjour, c'est Sarko", tu reproches mon "intransigeance forcenée" sur François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle. Et tu cibles le programme de gauche qu'il développa, dimanche au Bourget, et l'impressionnante foule qui l'écouta.
Non, je ne mésestime pas le soutien vibrant de quelques 20 000 personnes assistant à ce meeting. Et je préfère mille fois qu'elles soient là, qu'agglutinées autour du Fn. Je ne me trompe pas de cible et j'appartiens à la gauche. Depuis toujours et avec la même constance, tant dans mes responsabilités syndicales passées à la CGT que de tout temps par mon bulletin de vote.
Ceci étant rappelé, François Hollande n'a-t-il pas débuté son discours par: "Je suis venu vous parler de la France". Or, il me semble qu'il en a ignoré une grande partie, la classe ouvrière et les employés, ceux en prise avec le chômage et la précarité, comme les plus anciens que l'on délaisse sur le bas du chemin. Ce peuple meurtri, plus que n'importe qui dans notre société, n'a-t-il plus rien à voir avec les valeurs de justice sociale et de progrès?
Marine Le Pen ne fait pas mystère de récupérer leurs suffrages égarés dans l'abstention, ou de consolider ceux qui se trompent en la désignant contre le système les étouffant. Doit-on prendre cela pour argent comptant et laisser faire? Et tenter de ripoliner notre vieille société en excluant la majeure partie de la population?
Le prolétariat existe toujours en France et il doit être défendu. C'était là le sens de mon propos vis-à-vis de François Hollande.
J'espère, mon camarade, avoir répondu sur la conception que je me fais d'une gauche anticapitaliste. Tu me dis que, jeudi, ton candidat parlera de l'augmentation du pouvoir d'achat. Puisque tu sembles être dans le secret des Dieux, qu'il songe aussi à quelques articles fâcheux pour les salariés, contenus dans le Code du travail. Bon, pour la retraite à 60 ans pour tous et à taux plein, je ne t'en parle pas. C'est plié dans l'esprit de ton candidat, malgré les banderoles socialistes dans les manifs contre la contre-réforme imposée par le pouvoir de l'argent
Pour ma part, je reste fidèle à la défense des opprimés, de la classe ouvrière en particulier. Et
Mais toi, ou en es-tu?
A te relire, mon camarade.