Pierre et Arnaud sont sur un bateau
C'est l'histoire de deux marins, ils sont camarades sous la même pavillon à la rose. Ils rament. Oui, le vent leur est bougrement contraire. Soudain, Pierre dit Moscovici aperçoit le résultat du vote des Italiens. "Cela ne remet pas en cause les avancées de l'euro qui lui ont permis, ces derniers mois, de sortir de sa crise existentielle. La discipline et l'effort sont nécessaires, ils ne doivent pas être relâchés", dit-il à son pote de galère.
"Pas du tout", lui rétorque Arnaud dit Montebourg de France. "Les Italiens ont rejeté, par leur vote, la politique imposée par les marchés après plusieurs plans de rigueur draconiens qui ont plongé leur pays dans la récession".
Comme les deux marins rament du même côté, forcément ils tournent en rond, sans qu'ils ne s'en aperçoivent. C'est con pour un même équipage, mais c'est ainsi. Et forcément, sans le faire exprès, ils cognent contre un gros navire, à moteur celui-là, dont le capitaine s'appelle Angela. "Je vous remorquerai bien, mais j'ai rendez-vous avec la flotte anglaise pour sauver l'Europe des marchés qui ne veut plus de nous", leur crie-t-elle.
Alors, Pierre et Arnaud ont continué à tourner en rond dans l'océan capitaliste, eux qui désiraient tant l'humaniser.
Si cela peut être pris un conte, les dires du ministre de l'Economie et de son homologue au redressement productif sont véridiques. Comme est vrai le nom de leur bateau: l'Elysée.
Tiens, il rembarque, avec un certain Ayrault de Nantes pour le diriger. C'est peut-ête pour ça qu'il y a plus
foule à Pôle emploi que devant l'embarcadère, non?