Nicolas Sarkozy pose un lapin
Oui, mais pas un lapin de Pâques, un vrai lapin en bonne et due forme dans un débat organisé par le magazine Elle. Comme tous les candidats, il devait intervenir à Sciences-Po, devant un parterre de lectrices du magazine et d'élèves de cette prestigieuse école. Auraient été débattus notamment le sort des femmes dans la société française, la parité ou le congé parental, quoi de plus normal en fin de compte, de donner son opinion, pour celui qui dirige la France depuis 5 ans.
Oui mais voilà, des étudiants, une petite centaine, étaient devant Sciences-Po, sans doute pas pour acclamer le président candidat. Alors, il n'est pas venu.
Poser un lapin à des femmes, Valérie Toranian, journaliste à Elle et maître d'oeuvre de cette rencontre, n'a pas caché sa déception. Le journaliste Brice Toussaint, d'Europe 1, qui devait l'interviewer, raconte:
"On nous a fait savoir à 16h30 qu’il allait arriver plus tôt. Mais à 16h55, on nous a finalement annoncé qu’il ne venait plus."
Natahalie Kosciusko-Morizet, sa porte-parole officielle, celle que l'on dit native dans les porcelaines de Sèvres, a remplacé son boss au pied levé Or, la salle a huée cette pauvrette, à peine a-t-elle essayé de défendre le bilan de son patron, puis les participants ont déserté les lieux. Ce qui fit bouder l'ex-ministre de l'écologie du gouvernement des riches et du patronat. "Le président a bien fait de ne pas venir", a-t-elle dit avant de rebrousser chemin et de remettre en cause la direction du magazine.
Oui, c'est dur la vie d'artiste, surtout lorsqu'on est figurante
Quant à Nicolas Sarkozy, une bérézina à inscrire dans les annales, à moins que cela ne soit une goujaterie, une de plus alors envers le sort des femmes, depuis qu'il siège à l'Elysée.
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Nathalie Kosciusko-Morizet s’exprime en présence de manifestantes du collectif « La Barbe ».
Photo prise sur Ouest-France