Marc Ladreit de Lacharrière vous salue bien
Vous ne le connaissez pas? C'est pourtant lui qui contrôle le groupe FIMALAC (autrement dit la Financière Marc de Lacharrière). Oui, on n'est jamais si bien servi que par soi-même. Le groupe fait dans l'hôtellerie de luxe et les casinos (40% chez Lucien Barrière, 10% dans le casino municipal de Cannes, par exemple). FIMALAC détient aussi des participations dans des productions de spectacles (la liste des artistes reconnus serait trop longue à énumérer). Le groupe est aussi leader dans la gestion de salles spectacles et de sports (là aussi, la liste est longue). Bref, l'exercice 2010-2011 a "été très satisfaisant sur le plan des chiffres, avec un résultat net consolidé de + 35,7%", s'est félicité Marc Ladreit de Lacharrière dans la présentation de son rapport.
Au passage, il s'est octroyé 2,8 millions d'euros de rémunération et 58 autres millions à titre de dividendes comme premier actionnaire du groupe. En effet, on est toujours jamais si bien servi que par soi-même.
Marc Ladreit de Lacharrière est aussi administrateur de Casino, de L'Oréal et de Renault. il participe également au Conseil consultatif de la Banque de France. Comme quoi les deniers publics sont gérés par le capitalisme. Bon et alors, business is business et merde à la crise, me direz-vous.
Oui, sauf que outre sa citoyenneté française, Marc de Lacharrière (pour les intimes) est aussi le big boss de l'agence de notation FITCH, juste derrière Standard & Poor's et Moody's. De ce fait, il contrôle autant les comptes de la Grèce ou de la France (ah, le traitre!) que la boule de la roulette ou le succès des vocalises d'un artiste. Si cela s'appelle diversifier ses activité, apparaissent surtout les liens tenus qui maillent le capitalisme. Et le pipeau entretenu autour de la valeur des agences de notation par les uns et par les autres!
Ah, j'oubliais. Marc Ladreit de Lacharrière a été fait Grand croix dans l'ordre de la Légion d'honneur, le 31 décembre 2010, par décret du président de la République, avec qui il noue de fortes amitiés. Oui, avec Sarkozy qui voulait moraliser le capitalisme.
Ne cherchez pas de morale à tout cela, il n'y en a pas. CQFD.
Tête à claque sous un chapeau du même nom