Législative partielle Oise: le PS inaudible
La candidate socialiste ayant été éliminée dès le premier tour, faute de 12,5% des inscrits en sa faveur, il n'était resté que l'UMP et le FN. Il s'en est fallu d'un pet pour que le FN soit élu avec 48,59% des voix, soit moins de 800 voix d'écart sur l'UMP n'engrangeant que 51,41%. Le parti de la Marine a même battu la droite dans 4 cantons sur les 8 que la circonscription compte. Il progresse de 6 000 suffrages sur le premier tour.
D'un autre côté, l'abstention passe de 64,70% à 67,21% au second tour.
Tous les sondages montrent la dégringolade exceptionnelle de l'Elysée socialiste dans l'opinion. Cette élection législative partielle, qui avait montré un coude-à-coude aux législatives de juin 2012 entre le PS et l'UMP, confirme bien que le parti à la rose est devenu inaudible.
Pour ce second tour, la direction nationale du PS avait demandé un barrage républicain contre le FN et la candidate locale n'avait pas suivi en ne donnant aucune consigne de vote. Conséquence, le parti des Le Pen et consorts progresse au détriment de la droite, plus que les abstentionnistes (+2,51%) regroupant théoriquement les électeurs PS et Fg du premier tour.
La France souffre et doute, c'est le moins qu'on puisse dire et la déception est extraordinairement immense parmi l'électorat qui, en remplaçant dans un certain palais Nicolas par François, crut faire le bon choix.
Pendant ce temps, les partis réactionnaires ont, ce dimanche, mobilisé des centaines de milliers de personnes dans les rues de Paris contre le mariage
pour tous mais pas seulement. Si le mariage pour tous est un progrès sans équivoque pour la démocratie et la société française, les soucis majeurs de la population sont notamment le chômage et
l'augmentation du pouvoir d'achat. Et en pactisant avec le MEDEF et l'UE des marchés, l'Elysée socialiste s'en écarte durablement.
Il n'y a donc plus à tergiverser ou couper un cheveu en quatre pour trouver un pou positif dans la politique actuellement menée par les socialo-écolos.
Il faut se faire entendre et lutter. Partout. Dans la rue et dans les entreprises. Il faut avoir le courage de dire non dans les municipalités, les régions ou au Parlement quand plus rien ne va. Sinon, les étoiles qu'on voudrait décrocher, elles tourneront plutôt dans les têtes après le KO général subi.