Le soldat euro fête ses 10 ans
Dix années que, depuis le 1er janvier 2001, il fut imposé à 12 états souverains (sic) d'Europe et qu'il touche maintenant 332 millions d'européens. A cet effet, 870 milliards d'euros sont mis en circulation, soit 14, 2 milliards de billets et 95, 6 milliards de pièces, selon la BCE.
Choix accru et stabilité des prix pour les consommateurs, signe éclatant d'une identité européenne, plus de crise en Europe, telles étaient les principales âneries débitées par les apôtres à la fois de la monnaie unique et de la concurrence libre et non faussée. Sans oublier les "avantages indéniables pour voyager", que les Roms de Roumanie (état de l'UE) et les peuples opprimés par la crise financière doivent apprécier à leur juste valeur.
Quant au prix, sans être grand clerc en économie, chaque consommateur peut juger sur pièce (si l'on peut dire), avec, par exemple, l'envolée des carburants, des tarifs d'EDF ou de GDF, ou le prix d'une baguette à 85 centimes d'euro (soit plus de 5, 50 de nos anciens francs gaulois. Sur l'identité européenne, le traité Merkozy va satisfaire toujours plus l'appétit du marché, diminuer notre souveraineté nationale et restreindre davantage le quotidien du peuple.
Alors, dix ans de capitalisme effréné, dix ans de perte de notre tissu industriel et commercial, dix ans de diminution de notre indépendance nationale, dix ans de réduction des services publics quand ils n'ont pas été privatisés, dix ans d'euro: un anniversaire ou un enterrement? A moins d'être, par exemple, barons de la finance, footballeur professionnel ou riches immigrés en Suisse (44 Français parmi les 100 plus grosses fortunes dans le paradis fiscal des Helvètes). Mais pour le reste...