Le miracle de saint Luc
C'est un véritable miracle que vient d'accomplir le patron de l'éducation nationale, Luc Chatel, en se mettant à dos le même jour les personnels de l'école publique et ceux du privé. Une première historique pour la grève du 27 septembre.
Mais revenons sur terre, la crise de l'enseignement est trop grave pour en rire. L'éducation nationale a perdu 60 000 postes depuis 2008 et 14 000 sont prévus en 2012, malgré 60 000 élèves supplémentaires cette année. A ce désastre, s'ajoutent la réduction drastique des moyens et la formation des jeunes professeurs bâclée ou pratiquement inexistante.
Ceux-ci se retrouvent directement en classe (17 classes pour un jeune prof de SVT par exemple). Un peu comme si l'on vous mettait au volant d'une voiture sans que vous ne sachiez conduire. Théoriquement, un tiers de leur temps est consacré à la formation. Il serait temps, vu qu'ils sont déjà plongés dans le grand bain! Et qui les remplaceront. Il n'y a presque plus de profs remplaçants pour les arrêts maladie ou les congés maternité?
Alors, oui, il y a mille raisons de se mettre en grève le 27 septembre contre la politique gouvernementale de rigueur qui aggrave les inégalités sociales dans la société. Avec le soutien de toute la population pour défendre ce service public.