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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

   C'est aux Touaregs séparatistes du Mouvement national de libération de l'Azawad, principale force armée de la rébellion contre le Mali, que pourrait s'appliquer ce proverbe. Mais toutes les puissances internationales, dont la France de Nicolas Sarkozy, qui ont déversé des tonnes et des tonnes d'armes à n'importe qui, lors de la guerre de Lybie, peuvent se l'appliquer aussi. Qu'il y ait eu, parmi ceux luttant contre le régime dictatorial de Kadhafi, des gens sincères, épris de paix et de liberté, c'est certain. Il n'empêche, en armant également les forces de la peste brune islamiste et en faisant de la Lybie un magasin de vente d'armes à ciel ouvert et sans contrôle aucun, les répercussions de cette folie meurtrière apparaissent dans ce conflit au Mali.

 

   Dans ce pays, débordés par leurs alliés islamistes, les Touaregs du MNLA annoncent mettre fin à leurs opérations militaires dans le nord et demandent que la communauté internationale protège l'Etat de l'Azawad, dont il revendiquait la création. Pour cela, ils avaient mené une offensive, la semaine passée, et chassé les forces gouvernementales de Kidal, Gao et Tombouctou.  Ils revendiquaient ces trois régions septentrionales comme territoire d'un nouvel Etat qu'ils affirmaient avoir libéré. Les rebelles tentent encore de convaincre de leurs « objectifs laïcs et démocratiques », mais ils sont débordés de toute part par les islamistes, hier leurs alliés, qui arrivent aussi bien d’Algérie que de Libye, ceux-ci voulant instaurer à tout prix (et le faisant par endroits déjà), la charia et leur gouvernement. Tombouctou est tombé aux mains des groupes d’Ansar Dine et d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et de leurs blindés. Plus aucun service ne fonctionne, la ville n'a plus d'électricité depuis la mi-journé et l'eau pourrait bientôt être coupée, selon une source humanitaire malienne sur place.

  Du côté du putsch militaire, qui a chassé le président du Mali démocratiquement élu, ce n'est pas mieux: les réserves de nourriture sont quasiment inexistantes et le blocus imposé par les pays voisins entraîne des pénuries dans tous les domaines; à cela s'ajoute le déplacement vers le sud du Mali de plus de 100 000 réfugiés fuyant les combats du nord. Et à cela se greffe la faiblesse de l'armement de la junte militaire devant les équipements sophistiqués des islamistes. De ce fait, les putschistes en appellent aussi à l'ONU.

   L’ONU devrait accepter prochainement l’intervention militaire de la Cédéao, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest. Pour l'instant, elle n' a demandé qu'un cessez-le-feu immédiat dont les islamistes n'ont rien à faire...

Carte Mali Touareg

Note : * Azawad signifie “territoire de la transhumance”.


 

 

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