Le gouvernement dit non à l'amnistie sociale
En commission des lois au Sénat, les communistes avaient présenté un projet pour amnistier les syndicalistes ou les simples citoyens que la justice criminalisait pour avoir défendu leur job ou leur pouvoir d'achat, un service public, leur copain immigré ou leur concitoyen d'Europe Rom.
Unanime, la droite de Sarkozy au Sénat a rejeté cette proposition d'amnistie sociale. Normal, pour elle, balancer un oeuf (pas un boeuf pourtant), sur un patron est un crime, mais pas foutre à la lourde des travailleurs qui n'ont que leur emploi pour exister. Mais voilà que les sénateurs, dont les potes siègent au gouvernement et à l'Elysée, ont eux aussi refusé le projet de loi!
Patrick Apel-Muller, qui écrit dans l'Humanité, demande "quel calcul tortueux a pu pousser hier des sénateurs de gauche" à ne pas s'associer aux sénateurs cocos. Et il semble en appeler à Christiane Taubira, ministre de la Justice de l'Elysée. Comme si tout lien était rompu entre son ministère et les sénateurs de la majorité présidentielle? Comme si Alain Vidalies, ministre chargé des relations avec le Parlement et dont c'est l'unique boulot, étiqueté PS, n'avait pas plus de contact avec lesdits sénateurs?
Aucun communiqué officiel du PCF dans l'Humanité à ce sujet. Peut-être demain, ou un autre jour pour ce parti qui n'est ni dans l'opposition ni dans la majorité présidentielle. Au centre donc, un peu comme Bayrou qui ne parle plus qu'à l'oreille des chevaux, a rigolé mon voisin. Mais qu'est-ce qu'il s'y connaît, mon voisin, pour allumer les étoiles dans le ciel? C'est vrai, non?