La rigueur contre la dette publique?
Chiffrez les programmes électoraux, demande aux candidats à l'élection présidentielle, l'Institut de l'entreprise, l'un des clubs de réflexion des patrons, en usant de la dette publique comme levier idéologique. Du coup, les déficits étant entrés dans le débat politique, voilà que Martine, François et Jean-Michel (lui pour le PRG-tiens il existe-) y vont de leur petite musique: de la rigueur, rien que de la rigueur pour sauver la patrie.
Forcément, les chiffres en la matière effraient. Pour fin mars 2011, l'INSEE indique une dette publique de 1 646, 1 milliards d'euros, soit 84, 5% du PIB, contre 35% en 1990. Et donc, comme les gouvernements socialistes de l'Espagne, de la Grèce, hier du Portugal, s'y appliquent, adoptons la rigueur "sociale" (sic), puisqu'on est social-démocrate (re sic).
Pourtant, la dette n'explose pas du fait d'une augmentation des dépenses publiques, l'INSEE signalant qu'elles régressent. Mais notre dette est due aux exonérations fiscales du capital, aux cadeaux faits au patronat et aux banques, à la spéculation financière, au chômage dans le secteur privé et à la compression des effectifs dans les services publics.
C'est à tout cela qu'il faut s'attaquer et non pas à faire supporter le poids de la dette au peuple de France.
La véritable alternative à gauche est là et surtout pas dans la rigueur imposée par le capitalisme et ses valets du FMI et de l'Union européenne. A moins d'être dans ce camp-là.