Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  Pour ceux qui ne le seraient pas, Minute est une feuille de l'extrême droite française, dont l'un de ses anciens rédacteurs est Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy et chargé de sa ligne politique: c'est dire... Dès lors, on comprend aisément pourquoi cette presse appelle à voter pour les riches et le patronat au deuxième tour de cette élection présidentielle.

 

  D'ailleurs, Minute avait déjà ouvert ses colonnes à Thierry Mariani, ministre des Transports de Sarkozy et membre éminent de la Droite populaire, cette passerelle toujours ouverte avec les thèses du Fn.

  Gérard Longuet vient aussi de coller sa prose dans ce média d'extrême droite, pour dire que Marine le pen était un interlocuteur convenable. Et des journalistes trouvent cela surprenant. C'est franchement oublier que notre ministre de la guerre en Afghanistan (et ailleurs) fut condamné pour activités d'extrême droite par la Justice française, au temps où il était prêt à faire le coup de feu contre la démocratie. Ensuite, soi-disant rangé, il avait rallié l'Udf, puis l'Ump pour avoir une place au soleil plus assuré.

 

  Tiens en parlant de démocratie, le journaliste de 20 minutes (dont on ne ne peut qualifier la ligne éditoriale de gauchiste) s'est vu interdire l'accès au Trocadéro, le lieu de la grand-messe de Sarko (voir l'édition de ce jour) sous les mots: "dégage, va à Nevers" -lieu où se trouve actuellement François Hollande-.

  Enfin, pour finir dans l'ignoble (hélas pour le moment), le locataire de l'Elysée a dit ce matin sur BFM-tv qu'il "y avait trop d'immigrés en France". Comme on sait qu'il ne parle pas pour son père d'origine hongroise ou pour les émirs des monarchies pétrolières venant faire leurs emplettes dans notre pays, encore moins pour l'homme de confiance de Kadhafi protégé par la police française sur le sol de la patrie des droits de l'Homme, l'association de défense des sans -papier estime que «l'irresponsabilité pénale du chef de l'état est presque totale», et que «les propos tenus ce matin (...) ne l'ont pas été en tant que président, mais en tant que candidat et peuvent donc faire l'objet de poursuites un mois après la cessation de ses fonctions».

 

  Oui, la ligne rouge est franchie depuis longtemps. Le Fn, la béquille du parti au pouvoir, ai-je écrit dernièrement. La fille de son père-nous-voilà a beau jeu de ne pas appeler à voter pour le candidat de l'Ump. Dans la réalité, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

  Encore que je ne pense pas que c'est cette couleur qui soit vraiment adéquate...

 

 

 

Commenter cet article