Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  francois-hollande-25-04-20072

       Ce lundi, à Dijon, le candidat socialiste a développé son programme en matière de Sécurité et de Justice. Mais sa politique en la matière, s'il était élu, n'est guère avant-gardiste, c'est le moins que l'on puisse dire.

     Sur le premier point, il revient (à juste raison) à une police de proximité, mais en ne créant que 5 000 postes de policiers et de gendarmes, quand Nicolas Sarkozy en a supprimé plus de 10 000 depuis son arrivée à l'Elysée. Ensuite, voilà la vidéo-surveillance comme un "outil utile", quand les statistiques du ministère actuel de l'Intérieur (c'est dire) ne prouvent pas trop son efficacité, tout en grevant lourdement le budget des collectivités territoriales. Enfin, le candidat socialiste parle de doubler le nombre de centres pénitentiaires fermés à l'égard de la jeunesse, établissements dénoncés il y a peu par son parti.

 

     Sur la Justice, les bêlants n'ont retenu que la suppression de la Cour de justice de la République (une bonne chose !). En effet, il y a inégalité devant la loi, actuellement, quand les ministres ne sont pas passibles de la justice ordinaire comme tout un chacun. Rien par contre, de la part du candidat socialiste, sur les Tribunaux de commerce, unique juridiction héritée de l'Ancien régime, dans laquelle les patrons sont seuls juges et parties.

     De la même façon, la justice de proximité, devant laquelle passe les plus démunis de la société, faite de bric et de broc à l'initiative de l'UMP, est un déni justement de justice. Il faut simplement se rendre dans l'une de ses audiences pour s'en rendre compte.

     Enfin et ce n'est pas le point le plus mineur: les Conseils de prud'hommes et le Code du travail devant lesquels sont assujettis tous les salariés du secteur public et ceux des services publics qui ne sont pas fonctionnaires. Sur ce sujet, c'est zéro plus zéro: la tête à Toto! Or, les conseillers prud'hommes, même s'ils ne jugent que les litiges afférents au travail, sont des magistrats à part entière, dépendant du ministère de la Justice et pas d'une porte à côté. Et sur leurs fonctions (détricotées par Nicolas Sarkozy), comme sur le Code du travail (aussi mis à mal par le gouvernement des nantis et du patronat), il vaudrait mieux entendre les propositions de la CGT.

     A moins, comme le suggère Terra Nova, un club de réflexion du PS, les travailleurs, la classe ouvrière notamment, on ne doit plus trop s'en préoccuper...

Commenter cet article