Eric Woerth pas si blanc que ça?
C'est l'AFP qui nous informe à ce sujet. En effet, selon elle, l'ancien ministre UMP du travail est convoqué la semaine prochaine chez les juges d'instruction bordelais en charge de l'affaire Bettencourt. Selon une source proche du dossier, Eric Woerth devrait être mis en examen pour financement illégal de parti politique et abus de faiblesse aux dépens de Liliane Bettencourt. Monsieur Woerth est soupçonné d'avoir obtenu de l'héritière de l'Oréal des fonds en quantité illégale pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Au début de cette affaire, Eric Woerth criait à la calomnie contre "la presse de gauche". Pourtant, il fut contraint de quitter le gouvernement en novembre 2010. Mais comme disaient ses amis: "Il faut que la Justice se fasse".
Or, le cours de celle-ci s'est accélérée. Mardi, la Cour de cassation a dégagé la voie aux juges d'instruction bordelais, en validant les enregistrements pirates réalisés au domicile de Mme Bettencourt par son majordome. Comme l'informe l'AFP, ces enregistrements suggéraient "des opérations financières destinées à échapper au fisc et des immixtions de l'Elysée dans la procédure".
On se rappelle que Eric Woerth traîne d'autres gamelles, notamment la vente à prix cassé de l'hippodrome et du golf de Compiègne. Il a été entendu par la Cour de justice de la République (voir mon article perspectives cavalières). Mais comme le répétait le choeur de ses amis: "il faut que la Justice passe avant de condamner". Et Le Figaro, toujours fidèle à lui-même pour défendre les chevaliers blancs de l'Elysée, d'écrire: "Bien malgré lui, Eric Woerth reste l'une des vedettes de l'affaire..."
Bref, notre chevalier blanc a retrouvé son siège de député UMP de l'Oise, depuis son départ précipité du gouvernement. Il appartient même au staff de l'UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, président candidat sans être candidat, mais qui profite d'une série interminable de voeux pour faire sa promotion de futur candidat.
Re-bref, Eric Woerth est toujours présumé innocent. Mais je suggère ce dessin ci-dessous. A la proue du bateau de l'UMP, son capitaine, Jean-Francois Copé, recherchant un communiqué sur Eric Woerth. Derrière, si vous écarquillez bien vos mirettes, se profilerait le palais de l'Elysée.
Mais, après tout ceci n'est peut-être que le fruit de mon imagination.
Oui, mais si Justice se faisait avant le printemps prochain. Mais non, je suis un grand rêveur.