Ce soir, monsieur François Fillon parle aux Français
Du moins, à ceux qui veulent l'entendre et parmi lesquels je ne me compte pas.
Simple contribuable, j'ai reçu ma feuille d'impôt. Un simple réalité, je ne fais pas partie du club des nantis à qui le gouvernement de monsieur François Fillon accorde tant de privilèges fiscaux.
Pour le débat libre et non faussé (je raffole de cette formulation), quelques chiffres cités par le ministère des finances et donc à la disposition des médias pour une information libre et non faussée (bon, promis j'arrête sur ce sujet):
- pertes fiscales dues à la crise (capitaliste): 9 milliards d'euros.
- allègement des cotisations sociales patronales sur les bas salaires (pour préserver l'emploi): 21,9 milliards d'euros.
- niche Coppé (oui, celle du chef de l'UMP) exonérant de l'impôt les groupes dans la cession de filiales: 4,5 milliards d'euros.
- crédits emploi-recherche pour les groupes (les laboratoires pharmaceutiques par exemple): 4,2 milliards d'euros.
Et je ne cite pas les exonérations fiscales pour les heures supplémentaires, ni la tva réduite pour les cafés et restaurants (qui devait faire baisser les prix, embaucher et rémunérer mieux les salariés de ce secteur)...
Pendant ce temps, 16 grands patrons français (dont Liliane Bettencourt, non ce n'est pas un gag), la main sur le coeur, mais pas sur leur portefeuille (des fois qu'ils se brûleraient les doigts), donc ces grands patrons annoncent à cor et à cri être prêts à débourser, exceptionnellement et il ne faudra pas y revenir, quelques centaines de millions d'euros en guise de solidarité avec leurs concitoyens.
Ce n'est pas de quelques piécettes dans une sébile, comme au sortir de la messe, que notre pays a besoin. C'est de faire cracher au bassinet les grandes fortunes et les spéculateurs. Le reste, c'est de la poudre de perlimpinpin.
Allez, braves gens, ce soir, monsieur François Fillon ne vous parlera pas de justice sociale;