Aurore Martin n'était pas cachée
La militante Basque française de Batasuna, organisation politique reconnue en France, a été arrêtée dans notre pays, puis livrée manu-militari à la police espagnole à cause d'un mandat d'arrêt européen (MAE). On n'y est pour rien, proclament Manuel Valls, chef de la police, et Christiane Taubira, garde des sceaux qui a toute latitude envers les parquets de France et de Navarre. C'était un banal contrôle routier exercé par les pandores, ajoutent-ils en choeur et Aurore Martin s'est faite piquée parce qu'elle n'avait pas tous ses papiers sur elle.
La ficelle est quand même grosse. Voilà des gendarmes qui, arrêtant en territoire français, une dangereuse terroriste recherchée par tous les flics espagnols, préviennent leur hiérarchie. Et celle-ci, n'aurait pas eu le souci de bien faire (ou de bien paraître) en n'alertant jamais le ministère de l'Intérieur. De même pour le procureur de Pau, devant l'arrestation en Gaule d'une Française sous le coup d'un MAE, qui n'aurait pas bigophoné au ministère de la Justice?
François Hollande, lui, blanchît totalement ses ministres et en nie une "décision politique" qu'il aurait soi-disant prise pour plaire à la droite qui gouverne l'Espagne.
Faux, indique la famille d'Aurore Martin. Celle-ci ne se cachait pas et vivait au grand jour. Et de produire des documents montrant qu'elle a voté à la présidentielle et aux législatives en tant que citoyenne française. Elle a aussi reçu un courrier de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques sur l'allocation de RSA. Et donc, on ne peut dire pas qu'Aurore -recherchée pour un MAE- ait pu vivre normalement 18 mois sans que la police ou la gendramerie ne le sache.
Bon, j'attends à ce sujet une question écrite des parlementaires PS du coin aux gouvernement.