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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  Oui, le rejet de Sarkozy a été prépondérant dans l'élection de François Hollande, à sa place, comme président de la République, ne l'oublions pas. Quant aux suffrages obtenus par le candidat socialiste au 2e tour, ont-ils tous été du côté des valeurs de la gauche au premier tour? Sans omettre le vote blanc ou nul qui s'élève de 1,5% à 4,6% des inscrits entre les deux tours.

  Aussi, si je ne fais pas la fine bouche sur le départ de l'Elysée du serviteur des riches et du patronat, pour autant, le vote droitier ne reste-t-il pas trop important parmi les classes populaires? Et dans ce vote droitier, j'y intègre l'Ump, ses satellites et la droite extrême, tant un sondage, mené le 6 mai, m'inquiète profondément: 25% des sympathisants de Sarkozy se disent très favorables à une alliance avec le Fn et 45% plutôt favorables (soit 70% et pas tous des potes de la clique du Fouquet's ou du Medef); du côté du Fn, 68% sont favorables à une alliance avec l'Ump...

  De plus, au fil des années, le vote Fn de vote de colère est devenu vote de conviction face à une élite politique manifestement composée d'élus venant des milieux favorisés, lesquels, pour beaucoup, y font carrière, quand la précarité dans le travail écrase les petites gens.  

  L'institut Viavoice affirme qu'au premier tour de la présidentielle, les électeurs ont fondé leur choix prioritairement pour la réduction des inégalités sociales et du chômage. Or Sarkozy engrangeait 27,18% des suffrages et Jean-Marine Le Pen 17,90%, soit un socle droitier de 45,08%. Un comble, alors que ces idées devraient être portées par la gauche, non?

  Et ces idées de la bête immonde qui ne sont rejetées que par seulement 35% des citoyens, un % jamais aussi faible depuis la Libération? Et cette même enquête, à l'automne 2011, qui révélait que 30% de la population trouvaient justes les théories de la famille Le Pen et consorts...

 

  "Sortez les sortants", avait été le slogan droitier qui fit élire en 1956 Jean-Marie Le Pen et une cohorte d'autres députés extrémistes de la même couleur, avec 15,6% des suffrages exprimés.

   Les législatives sont là, avec le risque que ça nous pète à la figure et plus fort qu'en 1956. Rien n'est acquis et le combat doit donc continuer et avec plus d'ampleur.

 

  Mais attention aussi, le temps presse et le gouvernement de François Hollande ne doit pas tergiverser entre la loi des marchés et les valeurs fondamentales de la gauche, avant les élections de juin 2012. En Grèce, complètement asphyxiée par le capitalisme avec le soutien des socialistes du Pasok, les néo-nazis de l'Aube dorée (sic) manifestent "contre tous" et "la Grèce aux Grecs". Certes, comparaison n'est pas raison, mais quand même...

 


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                 "Contre tous" (manifestation néo-nazie en Grèce)

 

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C
Je partage ton inquiétude Roger, aussi bien pour la Grèce que pour notre pays.....l'heure est grave!<br /> Mais comment arriver à contrer les idées brunes sans les alimenter en les mettant forcément en avant dans nos articles ?<br /> C'est un débat important pour nous que cette façon de combattre ces idées pernicieuses !<br /> Amitiés<br /> <br /> caroleone
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