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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  C'est le Daily Mail qui l'écrit: les conditions de travail et de vie imposées aux nettoyeurs et aux femmes d'entretien des JO 2012 sont déplorables. Ils sont des centaines, la plupart sont des étrangers dans la patrie de la City et de l'argent sale, ils sont tenus de vivre dans l'enceinte des JO. Enfin, pas tout à fait, entre un canal et une rocade, difficile d'accès, soigneusement gardé comme un camp d'internement et très loin du regard du grand public. D'ailleurs c'est pour cela que l'Equipe ou France 2 sports ne les ont pas vu ces immigrés qui viennent nettoyer. Bon, c'est vrai, l'Equipe et France 2 sport ne parlent que de sport.

 

  Pourtant le Daily Mail en a parlé un peu avant l'ouverture des JO: une cabine de toilette pour 25 personnes et une douche pour 75 et 18 livres de loyer par jour à une société privée, soit 550 livres le mois ou 700 de nos euros, pour des baraquements installés sur un terrain boueux, parce que la pluie à Londres n'est pas qu'une illusion.

  La Spotless International Services affirme que le nombre de sanitaires dépasse les normes du bien-être. Bon, sans nul doute que Craig Lowen, le boss, ne doit pas y vivre. Il déclare aussi que ses ouvriers sont heureux de travailler vu que dans leurs pays, il y a du chomâge et que ici, ils sont connectés à Internet: le summum du bien-être dans le monde capitaliste selon lui.

  Combien d'heures de travail par jour et par semaine? Silence, un ange passe, bâillonné. De toutes façons, gare à tous ces exploités. Ils ont signés dans leur contrat de travail une clause de confidentialité: ils ne doivent rien dire à la presse, sinon ils sont lourdés et alors, adieu la connection à Internet. Leurs familles ne peuvent pas non plus venir leur dire un petit coucou. Déjà, vu leurs revenus, on se demande comment elles pourraient venir visiter la Grande-Bretagne. Mais les visites sont interdites pour des "raisons de sécurité", dit le kapo de ce camp.

 

  Si, par le plus grand des hasards, des médias de la pensée unique oubliaient de vous tenir informés de cela, écrivez-leur. Et envoyez-leur cette photo, c'est le camp de vacances dont je vous parle.

 

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