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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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     Antoine Peillon, grand reporter à La Croix, dans un livre "Ces 600 milliards qui manquent à la France", paru au Seuil, s'entretient avec un confrère dans le journal catholique sur le rôle de la filiale française d'UBS, l'Union des Banques Suisses, à propos de la fraude qui échappe au fisc gaulois. "Un mécanisme bien organisé d'évasion et un système quasiment institutionnalisé", écrit Antoine Peillon.

     L'entretien dans La Croix du 26 mars 2012:

     "Des voitures franchissant nuitamment un poste frontière alpin, le coffre bourré de lingots d’or ou de valises de billets. Cela fait presque partie de l’imagerie populaire. L'évasion fiscale reste toujours d'actualité mais avec d’autres méthodes qui permettent de transférer discrètement et en quelques clics d’importantes sommes d’argent. C’est ce que raconte Antoine Peillon, grand reporter à La Croix , dans un ouvrage extrêmement bien documenté, au titre à lui seul éclairant : Ces 600 milliards d’euros qui manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale .

     Pour étayer sa thèse, l’auteur s’est penché sur les étranges pratiques de l'Union des Banques Suisses (UBS) l’un des plus importants et des plus anciens établissements helvétiques. Il se fonde sur des témoignages accablants d’employés de la banque en France qui ont accepté de parler, sous couvert d’anonymat. Des informations de première main, corroborées par plusieurs autres sources provenant des services de renseignement et de la lutte contre le blanchiment d’argent.

 

     Au sein de la filiale française d’UBS, le système d’évasion fiscale pour les grandes fortunes était quasiment institutionnalisé, raconte Antoine Peillon, qui décrit par exemple le manuel pratique fourni aux employés, leur livrant conseils et astuces pour rester discrets et ne pas se faire prendre par le fisc. Selon les cadres d’UBS, 850 millions d’euros auraient ainsi été sortis illégalement de l’Hexagone par la banque suisse.

     Pour parvenir au montant de 600 milliards d’euros évoqués dans le titre de son livre, Antoine Peillon additionne notamment « les 100 milliards d’avoirs de Français fortunés dissimulés en Suisse », les « 220 autres milliards qui se cachent dans l’ensemble des paradis fiscaux », ainsi que les 370 milliards de placements des grandes entreprises dans ces mêmes places offshore.

     Cette « nouvelle affaire » n’est pas une première pour UBS, qui a déjà eu maille à partir avec les autorités américaines. Antoine Peillon dit tenir l’ensemble des documents qu’il possède à la disposition d’un juge d’instruction."

 

 

Note de ma pomme: Bon, aux dernières nouvelles, ni le ministère des Finances, ni celui de la Justice n'a réagi. Peut-être parce que le président-candidat, dans l'un des sommets internationaux où il lance des leurres à tout va, a proclamé que la patrie des banques helvétiques était plus blanche que ses neiges en matière de paradis fiscal. Et que Jean-Claude Juncker, premier ministre du Grand duché du Luxembourg et président de l'euro-groupe (les pays ayant l'euro comme monnaie commune), a dit pareil que Nicolas Sarkozy. Et le chef du gouvernement luxembourgeois s'y entend en paradis fiscaux. Na.

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