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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Les partenaires sociaux contents contents de leur rencontre avec Elisabeth Borne. Dixit les médias aux ordre contents contents eux aussi

Pour couronner lesdits 100 jours de son patron, qui se sont achevés sur la mort de Nahel par un membre des forces de l'ordre de l'état de droit français, la première des chambellans de l'Elysée a donc reçu le 13 juillet  syndicats et patronat petit ou grand. Si vous en avez entendu le résumé par les potes du capital qui font dans le journalisme, c'était "tout va très bien madame la marquise grâce à qui vous savez".

Ce qui m'oblige à écourter ma léthargie estivale notamment avec les 430 milliards d'euros, pris dans nos poches, pour le budget français de la Guerre (+20%) et 0% d'augmentation pour le livret A malgré l'obligation légale par rapport à l'inflation. Bon, les Banques et les compagnies d'assurances avaient grogné qu'on tienne compte de l'inflation dans le livret A. Cela mettait en péril leurs profits.

Côté Pôle Emploi, bientôt France travail -et peut-être famille patrie- à entendre les uns et les autres encenser les idées d'extrême droite comme si de 1940 à 1945, ladite extrême droite fut plus blanche que blanche, ma nièce a été convoquée.

Au chômage et son dossier d'invalidité pour deux affection à longue durée à cause du travail est au point mort. Que cela ne tienne! Dans ce qui sera France travail, ON lui a demandé quel boulot elle aimerait entreprendre pour faciliter la chose. Parce qu'elle en a jusqu'à 64 ans. Merci Macron, la droite de Sakorzy et leurs potes de l'extrême droite!

Bon ceci écrit, le capitalisme est toujours aux manettes dans notre mauvaise France. Mais chut, ne le répétez pas, On est en vacances ou pas?

Et si, par aventure, vous auriez un peu de temps encore, le communiqué de la CGT sur sa rencontre avec Elisabeth Borne:

La Première Ministre ne nous avait pas donné d’ordre du jour, les syndicats ont donc imposé le leur, basé sur les exigences des millions de salariés mobilisés pendant 6 mois, à savoir : refus de la réforme des retraites et scandale de l’application à marche forcée, augmentation des salaires et pensions, démocratie au travail et révision des ordonnances travail demandée par l’ensemble des organisations syndicales, égalité femme/homme, environnement et chômage.

À ce stade, les réponses données par la Première Ministre sont en décalage total avec les besoins. Les communicants de l’Élysée voulaient nous vendre aujourd’hui un pacte. Nous avons refusé ce festival de langue de bois et exigé des actes concrets.

Je relève toutefois que la Première Ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des séniors et l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer dans cette voie.

Elle s’est aussi engagée à nous répondre rapidement sur des dossiers urgents :

  • Sonelog et la répression antisyndicale qui sévit dans cette entreprise.
  • Le fret ferroviaire menacé de démantèlement par la procédure ouverte par la commission européenne et la situation de l’entreprise SG-Valdunes qui fabrique des essieux de train.
  • Le JDD ou les journalistes entament aujourd’hui leur 20ème jour de grève.
  • La situation de l’hôpital public. 

Nous l’avons interpellée sur la révolte des banlieues et sur l’impasse de la surenchère sécuritaire. Il faut au contraire des réponses de fond, une vraie politique en direction de la jeunesse et des quartiers populaires, le renforcement des services publics, la lutte contre les inégalités sociales et la revalorisation du travail. Il faut refonder notre police républicaine, la Cgt a donc demandé l’organisation d’un grand débat citoyen sur le lien police/population via le CESE par exemple.

Après la débâcle consternante des 100 jours et à l’image de la réunion que nous avons menée et imposée ce matin, nous actons donc aujourd’hui, mercredi 12 juillet, le début des 4 prochaines années. Nous prenons la main : nous imposerons dorénavant nos ordres du jour, nos méthodes et nos contenus. L’intersyndicale se retrouvera fin août pour échanger sur la rentrée et les suites de la mobilisation.

Montreuil, le 12 juillet 2023

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