A partir du premier janvier 2022, le forfait "patient urgence" entre en vigueur à l'hôpital
C'est 19,61 euros si le patient n'est pas hospitalisé. A payer sur-le-champ. Non remboursé par la Sécu. Remboursé si ledit patient a une "bonne mutuelle". C'est le député Thomas Mesnier, du parti de l'Elysée, qui en est à l'origine. Avant de siéger à l'Assemblée nationale, il était portant médecin urgentiste, mais pas du bon côté de la barricade pour défendre l'hôpital public.
En ce moment, pour préparer la réélection de son patron à l'Elysée, il est chargé de piloter le groupe de travail Santé du candidat-président. Avec le forfait patient urgence voté par les godillots à l'Assemblée, ça commence bien.
Ledit député a présenté ce forfait comme une mesure permettant de désengorger les urgences.
L’essentiel des patients -le mot est juste dans un service des urgences complètement saturé- arrive dans ce secteur pas par plaisir. Mais à cause de la rareté des médecins généralistes ou des spécialistes en ville et ceux en place sont généralement débordés.
Alors comment faire, par exemple, avec une infection dentaire, une otite à percer, ou simplement si votre gosse a 40° de fièvre et la diarrhée?
En pleine pandémie du coronavirus qui affaiblit plus encore l'hôpital public, asphyxié par les gouvernements de Sarkozy, Hollande et Macron, aucun plan pour sauver la santé publique. Mais un forfait "patient urgence". En revanche, on exonère à tire larigot le patronat de ses cotisations qui alimentaient le budget de la Sécu.
Alors ce dessin, mais pas pour rire:
Ne sont exonérés de cette taxe que "les assurées bénéficiant de l'assurance-maternité (à partir du sixième mois de grossesse), des victimes d'accident du travail ou maladie professionnelle ayant une incapacité au moins égale aux deux tiers, des pensionnés d'invalidité, des nouveaux-nés dans les 30 jours suivant leur naissance, des mineurs victimes de violences sexuelles pour des soins consécutifs aux sévices subis, des donneurs d'organes pour tous les actes en rapport avec leurs dons, des victimes d'actes de terrorisme pour les soins en lien avec l'acte de terrorisme". Ah, merci Macron!