Le plan Macron de 100 milliards d'euros ne relance que les profits du grand patronat
Mince, je me suis trompé d'image pour illustrer mon titre. J'ai mis François Hollande qui est sorti du bois pour relancer ses toujours potes de la social-démocratie française.
Enfin, je me suis trompé, mais pas tout à fait. A la tribune, pour présenter le plan gouvernemental de relance -sans rire-, aux côtés du clone qu'Emmanuel Macron a choisi comme premier ministre, il y avait Barbara Pompili. Elle fut en charge de l'écologie, puisque étiquetée EELV, sous Hollande président.
Elle fut même un temps patronne des députés EELV. Mais désormais, elle est ministre de l'écologie d'un ex-banquier d'affaires placé à l'Elysée par le capital pour faire fructifier les profits dudit capital. Comme quoi, quand on a de solides convictions. Pour en finir, pour le moment à Hollande président, les députés socialistes et écologiques avaient débuté le sabrage en règle du rail public français. Pour mémoire.
En tout cas, Jean Castex ne s'est pas trop cassé la tête -peut-être jeu de mot facile- pour présenter son plan dit de relance. Des milliards d'euros de dingue et des impôts supprimés, sans contrepartie, pour conforter le patronat qui licencie à tour de bras. D'ailleurs, dans un communiqué, le Medef, qui n'en réclamait pas tant, s'en réjouit. Plus fort que le CICE, le Crédit impôt recherche ou la suppression de l'ISF. En ce sens, oui, ce plan de relance est vraiment "historique" en faveur des riches et du grand patronat.
Parce que le petit patronat, sur la baisse des impôts offerte aux employeurs, Médiapart souligne que 250 000 petites et moyennes entreprises obtiendront 125 euros de réduction. En revanche, tout bénef pour 280 grandes sociétés dont celles cotées au CAC 40.
Quant à la relance de la consommation des ménages, c'est toujours 0+0 la tête à Toto. Même pas une réduction du taux de la TVA pour des produits de première nécessité et toujours pas la gratuité pour les masques rendus obligatoires par le palais de l'Elysée.
Attention, Castex convoque pour octobre une "conférence du dialogue social". Les partenaires dits "sociaux" préparent déjà leurs stylos pour parapher la chose.
Dans cette lutte de classes, il faut activer la résistance et surtout pas qu'en présentant des revendications dans les coursives du palais de l'Elysée. L'argent existe pour financer le camp des exploiteurs. C'est de l'argent public, c'est à dire le vôtre et le mien. Il faut donc le reprendre pour augmenter le pouvoir d'achat, interdire les licenciements et rétablir partout les services publics.
La CGT, rejointe par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, appellent à une journée nationale interprofessionnelle de luttes, de grèves et de manifestations le 17 septembre prochain. Mais ce n'est qu'un début pour poursuivre le combat.