Municipales 2020: abstention massive et vague verte
Incontestablement, EELV a conquis de grandes et moyennes villes dans sa besace municipale: Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Besançon, Tours, Annecy...
Ces commune auront donc un maire du parti au tournesol, mais toutes ces villes ont été conquises par diverses formules électorales d'union de la gauche.
En revanche, à Auxerre, la candidate des Verts a soutenu le maire sortant soutenu par le parti macronien et le PS. A Choisy-le-Roi, le candidat Vert s'est rallié au deuxième tour avec le candidat de droite pour faire tomber le maire communiste. Aucun scrupule donc à des alliances avec la droite, qu'elle soit favorable à Macron ou à Sarkozy-Fillon. Du "ni de droite ni de gauche" comme le claironnait en 2019 Yannick Jadot, patron des eurodéputés français verts et faiseur de roi au sein d'EELV.
Mais au-delà de ces tactiques politiciennes pour obtenir le Graal municipal, plus inquiétante est l'abstention massive qui a marqué ces élections municipales, notamment celle délivrée dans des cités et quartiers populaires. Abstention massive et historique qui intervient en pleine crise de covid-19, en pleine crise sociale et économique, quand ces trois crises réunies frappent et vont frapper particulièrement les cités et quartiers populaires de notre pays.
Choisy-le-Roi, dans le 94, unique département à présidence communiste, ville dirigée par le Pcf depuis plus de 60 ans et entre les deux tours, fermeture programmée de son usine Renault. Lu dans le Parisien: "L’élu d’opposition Tonino qui a fait alliance avec l’écologiste Ali Id Elouali l’emporte largement au second tour avec 55,31% des voix contre 37,52% pour le maire sortant Didier Guillaume (PCF)."
Au 1er tour: liste de droite 33,18%; liste communiste 29,48%; liste EELV 15,43%; liste Macron 10,69%; divers gauche 9,47%; Lutte ouvrière 1,71%. Abstention: 62,50%
Abstention au deuxième tour: 60% et 7,16% des suffrages à la liste Macron.
Outre la tactique politicienne du candidat EELV, au lieu de sauter en l'air comme un cabri en criant "écologie, écologie" à tous les vents, ne faut-il pas plutôt s'attacher à combattre vraiment le capitalisme? Planter des arbres, construire des pistes cyclable, manger bio ou faire tourner des éoliennes n'y suffiront jamais même si l'urgence climatique est nécessaire.
Les quartiers et les cités populaires ont certes besoin d'un air pur pour respirer. Mais ils souhaitent surtout ne pas subir le joug du chômage ou de la précarité. Ils désirent surtout être soignés et transportés dans des services publics de qualité. Ils revendiquent surtout le meilleur pour leurs enfants et pas une prime pour acheter un vélo électrique. Ils réclament surtout l'égalité des chances et l'augmentation de leur pouvoir d'achat.
Et c'est l'économie de Marché qui est la source de tous les maux qu'ils endurent. Politique qui a été conduite par Sarkozy, Hollande avec des écolos et Macron comme ministres, et aujourd'hui Macron président.
La crise écologique, sanitaire, sociale, économique est en lien direct avec le capitalisme. Et pas autrement.
éoliennes dans les Corbières et le saccage de la nature pour les installer