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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le capitalisme appelle gentiment plan de sauvegarde de l'emploi ce dégraissage massif dans l'effectif de ses salariés pour conforter ses profits. Et des syndicalistes usent du terme plan social dans leur jargon de partenaires très sociaux du capital.

Quant à l'ex-banquier d'affaires, promu justement par le Marché dans le palais présidentiel de la République, il ne s'en tient qu'à composer avec ledit Marché. Avec ses ordonnances de 2017, pire, existe l'Accord de Performance Collective: APC, baisse des salaires et des conditions de travail ou la porte.

Bref, pour satisfaire le business et les actionnaires, le massacre de l'emploi a débuté. Airbus, Nokia, Renault, HSBC, etc, etc, sans parler des coupes sèches parmi les intérimaires et la sous-traitance.

"L’accord de performance collective : un accord de tous les dangers ?", titre FO sur son site officiel. Le point d'interrogation prend ici toute sa valeur. En effet, FO montre toute son opposition à l'APC: Elle voit dans l’APC "une atteinte à un bien au sens du protocole n°1 de la CEDH, dans la mesure où l’accord collectif touche à la rémunération du salarié, élément majeur du contrat de travail, qui peut être assimilée à un bien. (...)"

Or, chez Derichebourg Aéro, FO avalise l'Accord de performance collective, puisque majoritaire avec 55% des voix dans l'entreprise.

C'est à dire la suppression de primes constituant une partie importante du revenu mensuel des travailleurs comme les paniers repas, la prime kilométrique ou encore la prime de journée de travail. Une baisse de quasi 20% de salaire pour certains dans un contexte de chômage partiel et dans l’incertitude de l’emploi. En effet, même l'APC signé, rien ne garantit  que l’emploi ne serait pas attaqué dans les prochains mois.

En 1947, FO avait quitté la CGT et s'était installée en France dans le camp du syndicalisme réformiste, celui qui trouve toujours du grain à moudre afin d'accompagner le capitalisme dans sa survie. Pour troubler plus encore le monde des travailleurs, elle s'était appelée longtemps CGT-FO. Ceci n'est pas qu'un point d'histoire et la résignation mène toujours fatalement dans l'impasse.

Pour ma part, je choisis plutôt cela!

Crise sociale entre licenciements et précarité

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