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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Voilà le plan de relance de l'industrie automobile à la sauce de Macron: 15.000 emplois qui vont être détruits à échelle du groupe dont 4.600 en France. Outre cette casse insupportable,  la suppression d’un emploi chez Renault engendre la suppression de plusieurs autres dans la filière automobile. Un massacre chez les prestataires et dans l’ensemble de la sous-traitance. Et Renault exploite également la force de travail de 10.000 intérimaires en France.

Par la grève majoritaire, à l'appel  de la CGT avant que Renault ne dévoile le sabordage de l'emploi et de la filière industrielle automobile, les travailleurs viennent d'obtenir que la Fonderie de Bretagne dans le Morbihan ne ferme pas. C'est un succès.

Mais de l'encadrement à l'ouvrier sur la chaîne, c'est bien ensemble qu'il faut riposter et ce dans tous les sites en France. Renault, avec l'accord des syndicats réformistes, avait instauré le premier dans la filière automobile les plans dits de "compétitivité": flexibilité à outrance, travail du samedi moins rémunéré qu’en semaine ordinaire, en dix ans moins 12 % d’effectif, etc. Chacun peut noter aujourd'hui où cet accompagnement du capitalisme  a mené.

Mais ça ne suffit pas au capital. Clotilde Delbos, directrice général du groupe Renault, annonce la couleur: "nous voulons faire moins de volume et plus de rentabilité".  C'est à dire sans baisser les cadences de travail tout en dégraissant les effectifs. La prochaine attaque interviendra sûrement sur les rémunération, toujours au nom de la compétitivité.  En réalité, tout le monde est donc attaqué par le plan.

le groupe n’est pas au bord de la faillite avec les 25 milliards de bénef réalisés en 10 ans et 10 milliards de trésorerie. Mais ces richesses distribués aux actionnaires ont été crées par les salariés de Renault en cdi ou précaires. Macron et Renault escomptent amorcer un "dialogue social" sur le plan de casse proposé sans aucune honte. 

Les travailleurs, en restant l'arme aux pieds, n'ont rien à espérer d'un ex-banquier d'affaires placé par le capital à la présidence de la République.

Renault sacrifie l'emploi tout en empochant des millards d'euros en argent public

Éric Blanchier, élu CSE CGT de la Fonderie de Bretagne à Caudan, arrive en sous-préfecture de Lorient pour un CSE extraordinaire, concernant l’avenir de la Fonderie de Bretagne. ( capture d'écran Le Télégramme/Vincent Michel)

Mais hier samedi, à Maubeuge, "Une manifestation monstre pour Renault-MCA... pas déclarée en préfecture", titre La Voix du Nord.

Mais hier samedi à Paris, des milliers de manifestants, sans papier et leurs soutiens, -5 600 selon la préfecture de police de Christophe Castaner-, ont bravé  l'interdiction de manifester dans les rues de la capitale, de 14h à 17h 30 de Madeleine et Opéra vers la Place de la République.

Franchement, mes amis et camarades qui me lisez, qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête... au capital?

capture d'écran sur Médiapart

capture d'écran sur Médiapart

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