Il faut sauver le capital: l'affrontement de classes s'accélère du côté des exploiteurs
Le Figaro, journal historique des droites et du capital, a interrogé Philippe Varin. Grand patron, il dirige Orano qui contrôle la filière nucléaire privée. Chez PSA, en 2013, il recevait 3 millions d'euros de "salaire" par an.
Les pages économiques du journal demandaient donc à celui qui ne se confine pas dans moins de 45 m2 avec 80% de son salaire depuis deux mois, son avis sur le déconfinement. Monsieur Varin n'y est pas allé par quatre chemins. Il faut que "le gouvernement insiste sur la nécessité de reprendre le travail". Ben oui, le recours au chômage partiel incite les travailleurs à s'arrêter de bosser.
Dans une décision exemplaire, la Cour d'appel de Versailles vient de condamner le géant américain Amazon. Les juges rappellent avec force que la protection de la santé des salariés ne saurait être subordonnée à des considérations économiques. Le Conseil scientifique, conseillant théoriquement l'Elysée, délivre ses recommandations pour une "levée progressive et contrôlée du confinement" à partir du 11 mai.
Le Conseil des ministres, présidé par un ex-banquier d'affaires, est avancé à ce mardi matin. Le même jour, à 15 heures, son commis principal présentera "le plan déconfinement" devant l'Assemblée nationale dont la majorité des députés chaussent des godillots à semelles plombées.
Pendant ce temps, et de plus en plus depuis le début du confinement, le retour de la faim s'imprime dans le quotidien des foyers modestes, des sans-droit, des chômeurs, des précaires, des étudiants pauvres ou des mères isolées.
Ne restons pas l'arme au pied dans le combat de classes. Participons activement à un Premier mai pour une société plus juste, plus humaine et plus solidaire.
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