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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Monsieur Macron, du CAC 40 et consorts, peut-on vivre avec 1 000 euros par mois?

C'est la pension de retraite minimum promise par le pouvoir au service des riches et du capital. Et naturellement ledit pouvoir et ses portes-voix dans les médias qualifient cela de "révolution sociale". Mais quand est-il vraiment?

D'abord, il faut avoir travailler au Smic et avoir validé un minimum de 167 trimestres en 2022. Ce qui est très marginal. Ensuite, cette aumône était déjà prévue par la loi Fillon en 2003. Et Fillon, vous connaissez son passé doré et son présent autant doré. Et depuis 2003, la gôche ou la droite à l'Elysée ne l'ont jamais appliquée. Quant à Manu 1er, ce serait pour 2022 avec tous les freins cités ci-dessus. Bonjour donc à la "révolution sociale"!

Mais plus concrètement aujourd'hui, dans notre pays parmi les plus riches au monde, qui file du pognon de dingue au capital, qui ne fait rien contre la fraude fiscale des cols blancs et détient le pompon en dividendes pour les actionnaires, eh bien dans cette France, hier des droits de l'Homme, selon l'Insee, le seuil de pauvreté est de 1 041 euros.

Encore faut-il savoir que le minimum vieillesse pour une personne seule, accordé par le pouvoir des riches et de capital, est de 868 euros au 1er janvier 2019. L'hébergement en maison de retraite se situe entre 1 900 et 2 600 euros par mois!

Ma mère est née en 1928. Mère au foyer selon la terminologie adéquate, elle a bossé dans des petits boulots saisonniers, le plus souvent non déclarés, parce que la bourgeoisie narbonnaise, qui utilisait sa force de travail, préférait aller à la messe que de signer des contrats de travail.

Malheureusement, mon père, ouvrier posté en 3x8 dans une usine chimique, beaucoup à cause de ses conditions de travail, décède en 1981, à 54 ans. Du coup, petite pension de retraite pour ma mère. Avant de rentrer en maison de retraite, c'était du 978 euros par mois, complémentaire comprise.

Avec le grand âge, il lui fallut une aide à domicile. Dans sa grande justice sociale et solidaire(sic), après plusieurs visite d'un toubib agréé libre et non faussé, il lui est accordé 1 heure par jour, sauf les samedis, dimanches et jours de fêtes. C'est dire qu'il a fallu prendre en plus une aide à domicile indépendante rémunérée sur ma pension de retraite.

Désormais, ma mère vit en maison de retraite, celle de l'hôpital public de Lézignan-Corbières, parce que plus près de chez elle, ce genre de structure est pleine jusqu'à la gueule ou à des tarifs prohibitifs. Pour mon frangin et moi, c'est chacun 250 euros par mois. Plus tout ce qui va avec pour que notre maman vive dignement.

Lorsqu'elle pouvait voter, ma mère a toujours mis dans l'urne un bulletin contre la bourgeoisie et le capital, que la France soit dirigée par la gôche ou la droite. Elle ne votait plus, atteinte par une maladie, celle d'Alzheimer, dont on fait appel à des dons privés pour la soigner. En France, l'un des pays les plus friqués au monde!

Vous trouverez quelque peu amère cette chronique à la veille de la naissance du sieur Jésus. Vous avez bougrement raison. A bas la bourgeoisie, les sabreurs et les gavés du capital!

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