Des milliers de pompiers, venus de tout le pays, à Paris, ce mardi 15 octobre
La manifestation s'est déroulée de la place de la République jusqu'à la place de la Nation.
L'exaspération de beaucoup d'entre eux peut se comprendre, en tentant de bloquer le périphérique parisien. Le sire de Castaner, protégé du palais de l'Elysée, ne répond à aucune de leurs revendications. Et pareillement de la part de collectivités locales finançant les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS).
Les sapeurs pompiers professionnels sont pourtant en grève depuis le 28 juin, tout en étant astreint à un service minimum et aux gardes.
Et depuis le 28 juin 2019, rien sur les revendications salariales, sur les effectifs (seulement 16% de professionnels sur 247 000 pompiers français), sur l'amélioration de leurs conditions de travail ou sur le maintien de leur régime de retraite. Rien non plus sur une meilleure protection face aux agressions dont le nombre augmente chaque année.
Au feu... des pompiers dans le Mantois
Scène inhabituelle ce mardi 15 octobre 2019 au matin en plein centre-ville de Mantes-la-Jolie. Des pompiers de la caserne de Magnanville (Yvelines) ont mis le feu à des pneus, au beau milieu du carrefour Aristide-Briand. Ils étaient une trentaine rassemblés là, banderole déployée, pour manifester leur colère, avant de rejoindre Paris où se déroulait à 14 heures leur manifestation nationale. Comme leurs camarades partout en France, ils sont en grève depuis le 28 juin.
La caserne de Magnanville réalise près de 10 000 interventions par an. Mais le personnel n'est pas en nombre suffisant pour assurer ces missions. "Il faut 150 à 200 embauches dans le département. Au moins trois pour le centre de secours de Magnanville", explique Christophe Rocher, secrétaire général adjoint de la CGT. "Le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) en a promis 42 d’ici fin 2020. C’est insuffisant."