Affaire des 151 lycéens de Mantes-la-Jolie interpellés mains sur la tête et agenouillés: il n'y a pas d'affaire
L'un des policiers, présent lors de cette interpellation, avait eu l'idée de faire circuler des images sur les réseaux dits sociaux. Huit mois après, circulez il n'y avait rien à voir. Ou liberté, liberté chérie, combats avec tes défenseurs.
Je ne sais pas si ces paroles de la Marseillaise résonne encore dans la patrie des droits de l'Homme et du Citoyen.
En tout cas, l’enquête préliminaire confiée à l’Inspection générale de la police (IGPN) a été classée sans suite. Et comme on est dans un état de droit ou chacun nait libre et égal en droit avec son voisin, madame le procureur de la République motive ainsi sa décision: "Le fait de retenir les personnes interpellées en position à genoux ou assise, entravées pour certaines d’entre elles, apparaît justifié par le contexte exceptionnel de violences urbaines graves et le nombre de personnes devant être conduites dans les locaux de police, nécessitant une organisation matérielle incompressible". Et elle ajoute peut-être entre deux autres dossiers confiés à l'IGPN: Les "placés en garde à vue ont bénéficié des droits légaux attachés au régime de la garde à vue".
Ce qui tombe bien puisque l'enquête administrative, ouverte dans la foulée, a établi qu’il n’y avait "pas de comportements déviants" de la part des policiers, avait annoncé en mai madame la responsable nationale de l’IGPN.
Mais m'en voudriez-vous beaucoup si j'écrivais que les procureurs de la République dépendent directement du ministère de la Justice et que l'IGPN est rattachée à la direction générale de la Police nationale, dépendant du ministère de l'Intérieur?