La police française au service de la collaboration avec l'Allemagne nazie
En ces jours où se falsifie à outrance l'histoire, le rôle de la police française lorsque débute l'occupation nazie et la collaboration sans réserve du gouvernement pétainiste au Reich hitlérien.
Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes français montrent aux autorités allemandes de quoi ils sont capables lors de la rafle du Vél d'Hiv contre la population juive de France. Durant l'Occupation, du simple gardien de la paix au préfet, les fonctionnaires français vont appliquer avec zèle la politique des Allemands, devançant même parfois leurs exigences.
Parmi cette collaboration active des forces de l'ordre françaises, une unité spécialement créée par le régime pétainiste: les GMR, groupes mobiles de réserve.
Le travail de police devient presque entièrement politique en France. Dans les rues, les enquêteurs des RG se mêlent à la population, font la queue devant les magasins d'alimentation, espionnant les propos anti-allemands ou anti-pétainistes. Déguisés en postiers, en employés du gaz ou en ouvriers, ils organisent des filatures avant de déclencher un coup de filet.
L'exécution des basses œuvres est plus particulièrement réservée aux Groupes mobiles de réserve. Les premières unités voient le jour à Marseille, Bordeaux, Toulouse, Perpignan et Carcassonne avant d'être implantées sur tout le territoire. Composés de gardiens de la paix et d'anciens militaires, les GMR compteront jusqu'à 20 000 hommes, affectés à toutes les sales besognes. Sans beaucoup d'états d'âme, ils encadrent les rafles, traquent les résistants et les Juifs. Ils basculeront dans le combat armé, aux côtés des Allemands, contre la résistance. Par exemple contre les maquisards du plateau des Glières (Haute-Savoie) en janvier 1944.
La loi du 23 avril 1941, portant sur l'organisation générale des services de police en France, prévoit la création des Groupes Mobiles de Réserve.
En lien, un article de Géo de 2011, mis à jour le 7 mai 2019