Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Européennes 2019 en France : l'extrême droite en tête dans le décompte des suffrages exprimés selon la loi

Emmanuel Macron a perdu le match qu'il avait imposé dans tous les médias à ses ordres: Lui ou le chaos. L'extrême droite dépasse son parti de droite dans le dépouillement des suffrages exprimés selon la loi: 23,5% pour la droite extrême et 22,5% pour le parti de Manu 1er. Lfi et Pcf -anciennement Front de gauche- ne coalisent que 8,9% des suffrages exprimés: 6,3 pour la première et 2,6% pour le second. Dans le Val-de-Marne, département dirigé par le Pcf: Macron 25,26% des suffrages exprimés, Eelv 16,77%, extrême droite 13,27%... et Pcf 4,9%.

En Grèce, où l'allié du Pcf au Parlement européen de 2014 gouverne le pays, Syriza, dite de la gauche radicale, obtient près de 23%, devancée largement par la droite avec plus de 33%. Mais le Parti de la gauche européenne, dont sont membres Syriza et le Pcf, éludera-t-il son action passée?

Concernant la France, le Pcf perd ses 2 députés sortants, la France insoumise en gagne 4 mais n'obtient pas les 19,58%, son score de la présidentielle de 2017. Mais si la participation électorale était de 77% au premier tour de la présidentielle, pour ces élections européennes, ce n'est plus qu'un citoyen sur deux qui s'est déplacé devant les urnes deux ans après.

Il n'en reste pas moins que l'extrême droite arrive en tête de ce scrutin européen. A ce résultat s'ajoutent les micros organisations se réclamant de la droite extrême pour ces élections. Mais même si le parti de Marine Le Pen ne recueille que 23% en 2019 contre 24,86% en 2014, pour combattre la peste brune ne faut-il que de pures incantations des forces progressistes?

Ces élections européennes se sont déroulées en pleine crise sociale qui secoue notre pays, en plein désarroi des organisations démocratiques et en pleine crise climatique ruinant notre planète. Elles se situent au lendemain du congrès de la CES qui a élu à la quasi majorité la Cfdt à sa présidence. En élisant Laurent Berger à la présidence de la Confédération européenne des syndicats, le syndicalisme européen, auquel la CGT se rengorge d'en être, a-t-il gravé dans sa feuille de route l'abolition du capitalisme, la collectivisation des moyens de production et la souveraineté des peuples?

Ces élections européennes ont eu lieu également juste après le 54e congrès de la CGT, principal syndicat de lutte et de transformations sociales en France. Plus d'un millier de délégués, représentant les fédérations de métiers et les unions départementales, était rassemblé pour construire l'avenir du monde du travail en France et en Europe. Le 54e congrès a-t-il été celui des revendications immédiates du monde du travail manuel et intellectuel et d'une stratégie syndicale révolutionnaire?

Un document de la CGT m'a été adressé le vendredi, veille de l'élection européenne. Il m'incitait à voter pour l'Europe sociale et surtout pas à m'abstenir ou à voter blanc. La réponse à cette invitation de mon organisation syndicale se trouve dans le résultat des urnes. Ni plus ni moins.

Commenter cet article