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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ce jeudi 24 janvier, le chef de l'Etat a été interpellé alors qu'il évoquait la question des prêts bancaires, dans un débat citoyen organisé à Bourg-de-Péage (Drôme). Débat auquel il s'est invité. Normal puisqu'il est citoyen comme vous et moi. Mais les dés ne sont-ils pas pipés quand les responsables de la politique anti-sociale et de la crise s'invitent dans ledit débat. Ben non, dans tout débat, il y a des pour et des contre. Mais pour ma part, on est à des années lumières d'un simple cahier de doléances ou chacun peut exprimer ses revendications et ses exigences. Cela dit, l'ex-banquier d'affaires, porté au pouvoir par les riches, le capital, plus quelques autres, est-il un héritier?

En tout cas, notre révérendissime locataire d'un palais a mal pris l'interpellation d'un dernier de cordée sur sa sérénissime personne. Il n'a vraiment pas beaucoup aimé les "relents" contenus dans cette interpellation. Si j'en crois la presse qui relate les propos d'un maître d'école à l'ancienne fustigeant, comme il se doit, le dernier de la classe: "Moi je suis né à Amiens, personne dans ma famille n'était ni banquier, ni politicien, ni énarque. Ce que j'ai, je le dois à une famille qui m'a appris le sens de l'effort. Ils m'ont aidé, ils m'ont élevé, et je n'ai jamais lâché le morceau. Si j'étais né banquier d'affaires, fils de politicien ou avec une petite cuillère dans la bouche, vous pourriez me faire la leçon, mais ce n'est pas le cas ! Donc je peux vous regarder en face". Et les médias ébahis d'applaudir l'envolée présidentielle. Na!

Certes, Manu 1er n'est pas né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Je copie un article du Figaro à son sujet: "Une enfance provinciale et bourgeoise sans nuages pour Macron, fils d'un couple de médecins, élevé chez les Jésuites de la Providence, à Amiens, avant de débarquer à 16 ans à Paris, en terminale à Henri-IV, avec l'idée de faire ses humanités. Un parcours dans les écoles traditionnelles qui forment les élites françaises. Sciences-Po, l'ENA (avec l'inspection des Finances pour Macron)..."

Bon, Qui vous savez 1er est donc fils d'un père, professeur de neurologie au CHU d'Amiens et responsable d'enseignement à la faculté de médecine de cette même ville, et de sa mère, médecin conseil à la Sécurité sociale. Il étudie dans une école catholique, puis part sur les bancs du lycée Henri IV à Paname, l'un des plus sélects de la capitale. Comme dit Wikipédia, "il est connu pour son élitisme et pour avoir formé de nombreux intellectuels, hommes politiques, scientifiques et personnalités françaises. "

Ben oui, ce n'est pas un lycée de banlieue, ou d'en bas dans une province,  où il manque de tout pour ceux qui, par leur naissance, ne seront jamais des personnalités importantes dans les cercles intellectuels, scientifiques, politiques, ou les affaires. Mais je m'égare sans doute, puisque dans la patrie des droits de l'homme et du citoyen, chacun nait libre et égal en droit avec qui que ce soit dans la République française.

Comme le Figaro estime qu'Emmanuel Macron a à l'idée de faire ses humanités, en 2004, celui qui n'est pas encore banquier d'affaires, diplômé de l'ENA, fréquente le Parti socialiste, ce parti qui gère loyalement, depuis l'assassinat de Jean Jaurès en juillet 1914, le business du capitalisme.

De ce fait, il y est à jour de ses cotisations de 2006 à 2009. Même qu'en 2007, il essaie d'obtenir d'être candidat socialiste dans le Pas-de-Calais.

En 2008, appuyé par Jacques Attali, il se met en congé de l'Inspection générale des finances et entre chez Rothschild & Cie. Pas pour y être guichetier et moins encore pour faire ses humanités. L'un de ses premiers dossiers est le rachat de Cofidis par le Crédit mutuel. En 2010, il est devenu carrément associé dans cette banque d'affaires. En 2012, il en est nommé gérant.

Toujours aux manettes dans cette banque, il soutient François Hollande lors de la primaire socialiste. Celui-ci, président de la République, lui renvoie l'ascenseur, en l'adoubant secrétaire-adjoint de l'Elysée. Il concourt grandement à mettre en place le très cher CICE. Content de lui, le socialiste François Hollande lui offre le ministère de l'Economie et de l'Industrie en 2014. Vous connaissez la suite.

Conclusion: Emmanuel Macron n'est peut-être pas né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Mais d'après son parcours, jusqu'à aujourd'hui, il est solidement du côté de celles et ceux ayant vu le jour chez les riches et les tenants du capital. Et qui pourrissent gravement mon quotidien et celui d'une majorité de personnes en France.

Emmanuel Macron: "je ne suis pas un héritier"

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