Alors comme ça, c'est la trêve qui prime?
Autrefois, l'Eglise de Rome avait institué la trêve de Dieu. Mais qu'on se méprenne pas. L'Eglise du pape n'instaurait pas la paix universelle, ni de réglementer le droit de guerre privilège seigneurial, encore moins d'empêcher le pillage et autres exactions des soldats. Non, dans des périodes édictées par les papes, l'Eglise ne cherche qu'à moraliser la paix et la guerre en fonction de ses objectifs, comme les Croisades par exemple, et de ses propres intérêts en l'occurrence sa posture sacrée au sein de la féodalité,ses biens mobiliers et immobiliers.
De nos jours, le secteur mercantile parle de trêve des confiseurs pour les fêtes de fin d'année. Pas pour glorifier un enfant historiquement né on se sait où ni à quelle date. Mais pour mettre du beurre et plus que du beurre dans la épinards des marchands. Cela est de tous les temps.
A Strasbourg, en plein Marché de noël, un lâche attentat vient d'être commis par un ganster, devenu un forcené du ciel pour assassiner et ainsi monter plus vite au paradis. En pleine crise sociale et politique qui conspue le capital et ses commis, dont Manu 1er et toute sa Cour, parlementaire, journalistique et tutti quanti.
Dès lors, il faut une trêve a proclamé la patronne de l'extrême droite française qui a des intérêts à défendre et pas que philosophiques mais en euros sonnants et trébuchants.
Il faut une trêve a proclamé Laurent Wauqiez, le patron de la droite, hier jupéiste sarkozyste, filloniste ou je ne sais quoi, qui a déchiré son gilet jaune tout neuf dont il ne se servait pas, vu qu'un chauffeur conduit sa bagnole de fonction dont on ne sait si elle roule écologique.
Il faut une trêve dans la motion de censure contre le gouvernement a proclamé le nouveau patron du PS qui était aux affaires du pays avant Manu 1er, sous François Hollande avec Emmanuel Macron, Manuel Vals ou Myriam El Khomri.
Et bizarre, vous avez dit bizarre, voilà que le patronat dans son ensemble proclame au même moment une trêve dans les mouvements sociaux en cours.
Pas pour ne pas licencier. Hier à Blanquefort en Aquitaine, Ford met la clé sous la porte et à la porte 850 salariés.
La police française, aux ordres de son ministre, l'ex-socialiste Christophe Castaner, n'a pas hésité à faire agenouiller, mains sur la nuque, 153 gamins à Mantes-la-Jolie, dont les 3/4 ne recevront qu'un simple rappel à la loi.
Carlos Goshn, garde toute la confiance des administrateurs de Renault dont la France de Macron est actionnaire. Il n'est pas mis à pied à titre conservatoire comme l'est fréquemment un salarié, dernier de cordée, soupçonné d'une faute dans une entreprise. Non, monsieur Goshn continue de toucher sa rémunération faramineuse et les avantages autant honteux qui vont avec.
Vous avez donc dit tous de faire une trêve? Merde alors!
Tiens, en parlant de trêve de Dieu, le journal La Croix du 24 décembre 1943, sous le gouvernement pétainiste collaborationniste et l'occupation nazie de la France: