Perquisitions musclées chez Jean-Luc Mélenchon, son parti et ses potes
Cela fut perpétré ce mardi à l'heure du laitier. Et la police, mandatée par 2 enquêtes ouvertes par le procureur de la République, n'y est pas allée de main morte. C'est le moins que je puisse écrire. Et même si, je le répète, la posture politique de l'ex-allié du Pcf n'est pas dans mes idées en luttes de classe contre le capital, il y a de quoi s'insurger du traitement extraordinairement singulier appliqué au chef de la France insoumise.
Car indépendance de la Justice, dont la ministre est l'ex-socialiste Nicolle Belloubet, les procureurs dépendent dudit ministère.
Mais le cadre juridique des perquisitions: des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires au Parlement de l'UE et des oublis dans les comptes de campagne du candidat à la présidentielle soutenu également par le Pcf. Cela ne date pas d'hier lundi, mais de 2 enquêtes ouvertes par le parquet de Paris, l'une en juillet 2017, l'autre en mai 2018.
Alors pourqoi ce mardi et un poids et plusieurs mesures?
Dans un communiqué la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon s'exprime ainsi: L’enquête sur les emplois fictifs du Parlement européen a été ouverte à la suite d’"une dénonciation d’une élue d’extrême droite, Sophie Montel, qui avouait elle-même qu’elle n’était pas sérieuse. Elle parlait en effet d’un “pied de nez”. "Concernant les comptes de campagne pour la présidentielle de 2017, la CNCCFP a validé, le 13 février, ceux de Jean-Luc Mélenchon sans aucune irrégularité. Ce n’est pas le cas pour ceux d’Emmanuel Macron pour lequel des irrégularités ont été notées. Afin de prouver publiquement son honnêteté, M. Mélenchon a demandé, le 8 juin, le réexamen de tous les comptes de campagne". Et il publiera publiquement ses comptes de campagne prochainement.
Mais pour Alexandre Benalla, la perquisition fut beaucoup plus feutrée et tard dans la matinée. Même que le coffre-fort du dit ex-collaborateur de Manu 1er, contenant armes et papiers, avait eu le temps de s'envoler sous d'autres cieux plus cléments...
Pendant ce temps, des milices patronales tabassent sans retenue des travailleurs grévistes à quelques mètres du ministère de la Justice, à Paris. Et lorsque la police intervient, c'est pour expulser manu-militari les salariés en grève. Pendant ce temps, des groupuscules néo-nazis ne sont pas inquiétés par les procureurs de France et de Navarre.
Pendant ce temps, le patron de la DGSI, la surveillance du territoire, vient d'être nommé numéro 2 de Christophe Castaner, le nouveau pistolero au ministère de l'Intérieur, en faveur des riches et du patronat.