Septembre 1938, traité de Munich signant la mort de la Tchécoslovaquie, entre la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne hitlérienne et l'Italie de Mussolini
Le 30 septembre 1938, Adolf Hitler pour l'Allemagne, Benito Mussolini pour l'Italie, Edouard Daladier pour la France et le Britannique Neville Chamberlain paraphent la fin de la Tchécoslovaquie. Le gouvernement tchécoslovaque n'était pas présent à Munich. La France et la Grande-Bretagne se félicitent d'avoir sauvé la paix en Europe.
En France, seuls, les 75 députés communistes, un député de droite et un socialiste votent contre la ratification de ces accords. Débute pour le Pcf le début de sa mise au ban de la nation.
Mais quelle nouvelle situation internationale après Munich? Déjà, en mars 1938, le Reich hitlérien avait annexé l'Autriche.
L'Allemagne nazie occupe aussitôt le territoire tchécoslovaque des Sudètes et expulsent 250 000 habitants qui ne sont pas de langue allemande. Avant la Première Guerre mondiale, cette région appartenait à l'empire de l'Autriche-Hongrie avec 2 800 000 habitants de langue allemande.
En même temps, la Pologne donne un ultimatum au gouvernement tchécoslovaque et occupe la Zaolzie. En novembre 1938, la Hongrie du dictateur Horthy occupe le sud de la Slovaquie.
En quelques semaines, la Tchécoslovaquie perd 41 098 km2 et 4 879 000 habitants.
Le pays perd surtout ses défenses militaires. L'équivalent tchécoslovaque de la Ligne Maginot se retrouve désormais aux mains du Reich hitlérien. Sans cette ligne de défense, l'indépendance du pays n'est plus réelle.
En mars 1939, les armées du Reich, violent délibérément les accords passés six mois plus tôt, à Munich. Elles envahissent et occupent le reste de la Bohême et de la Moravie pour y établir un protectorat. Une république slovaque devient un état "indépendant", dirigé par monseigneur Tiso, en fait satellite de l'Allemagne hitlérienne. La Hongrie occupe la Ruthénie.
La Tchécoslovaquie n'existe plus.
Avec cette nouvelle donne, le régime nazi s'approprie les entreprises tchécoslovaques d'armement, Skoda en particulier. Ses chars sont de meilleure qualité que les blindés allemands, majoritairement légers en 1939. Certaines divisions allemandes, celle de Rommel en particulier, qui envahissent la France, sont équipée essentiellement de ce type de chars plus performants que les Panzers nazis.
Le démembrement de la Tchécoslovaquie 1. L'Allemagne occupe les Sudètes (octobre 1938). 2. La Pologne envahit la région de Zaolzie (octobre 1938). 3. La Hongrie occupe le Sud de la Slovaquie (novembre 1938). 4. "Autonomie de la Ruthénie" (novembre 1938). La Hongie l'occupe (mars 1939). 5. L'Allemagne occupe et satellise la Bohême-Moravie (mars 1939). 6. L'Allemagne satellise la république slovaque (mars 1939).
L'URSS, qui s'évertuait depuis 3 ans à vouloir signer un traité d'alliance militaire avec la France et la Grande-Bretagne, pense protéger ses frontières dans un pacte de non-agression avec l'Allemagne hitlérienne, le 23 août 1939.
Ce qui fit dire à Churchill dans ses Mémoires que « l'offre de paix des Soviétiques fut ignorée dans les faits. Ils ne furent pas consultés face à la menace hitlérienne et furent traités avec une indifférence, pour ne pas dire un dédain, qui marqua l'esprit de Staline. Les événements se déroulèrent comme si la Russie soviétique n'existait pas. Nous avons après-coup terriblement payé pour cela ».
Quelques jours après les accords de Munich, exilé aux USA, Albert Einstein écrivait à un ami, Michele Besso: "En espérant qu'Hitler s'effondre en attaquant la Russie. (...) Mais nous verrons une fois de plus que la sagacité ne gagne pas à long terme. (...) Je n'ai plus d'espoir pour l'avenir de l'Europe".
La guerre contre l'URSS pour la détruire, le premier ministre britannique Chamberlain l'avait évoquée en écrivant au roi Georges VI, le 13 septembre 1938: "L'Allemagne et l'Angleterre sont les deux piliers de la paix européenne et les deux remparts contre le communisme".