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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Grèce: quoi de neuf docteur?

Au bout de 8 ans d'un traitement de cheval, les docteurs, qui se sont penchés sur la Grèce, sont satisfaits. Le patient est sauvé et recouvre toute sa souveraineté. C'est du moins le diagnostic de l'UE du capital et dans un degré moindre, du parti dit de la gauche radicale qui gère loyalement le business en gouvernant le pays.

A l'issue d'un plan draconien d'austérité, dicté par l'UE, le FMI et la Banque centrale européenne et voté par l'Assemblée nationale de Grèce, le pays retrouverait soi-disant  son autonomie financière. Sans rire.

Et puis, côté patient comme ça va?

Le chômage reste à 20 %, le double du niveau d’avant la crise. La production économique atteint 75 % de son niveau d’avant la crise. Le système financier reste plombé par des prêts non performants qui représentent la moitié des prêts totaux. Au total, la Grèce, qui se situait en termes de richesse au-dessus de la Pologne et du Portugal, est aujourd’hui le quatrième plus pauvre pays de l’UE, derrière la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie.

La population grecque baisse de 1% par an et 500 000 jeunes diplômés ont quitté le pays pour chercher un avenir ailleurs. Difficile aussi de soutenir l’activité industrielle par le crédit à la production, quand le système bancaire est plombé par 50% de créances qui ne pourront pas être remboursées.

Les services publics ont été rognés jusqu'à la moelle en privatisant à outrance. Et l'incendie meurtrier dernièrement n'est que l'arbre qui cache la forêt, si j'ose dire. Et ce n'est pas en faisant sauter en fusible le ministre de l'intérieur que peut se cacher la faillite du gouvernement d'Alexis Tsipras.

«Pour la première fois, la Grèce se trouve dans une position où elle peut se fixer une série d’objectifs pour le jour d’après […] Elle est de retour avec un plan, une responsabilité. Elle est en marche», déclarait par avance le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, en conseil des ministres le 21 mai. Toujours sans rire du côté de son parti qui adhère au Parti de la gauche européenne pour une Europe Sociale dans un carcan de 28 états capitalistes. Sans rire une fois de plus.

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