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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

A priori, en entrant dans une pharmacie, on semble pénétrer dans un périmètre sanctuarisé par le diplôme de docteur en pharmacie de celui ou de celle qui la tient au service de la santé publique. Or, pour éteindre l'incendie sur le scandale sanitaire autour de Lactalis, avec un certain retard, Bruno Lemaire, ministre de l'Economie de Macron, avoue que, outre la grande distribution qui a failli, 2 crèches, 14 hôpitaux  et 44 pharmacies ont usé du commerce libre et non faussé régentant notre mauvaise société.

L'article du Huffpost du 11 janvier 2018, s'il ne s'attaque jamais au système capitaliste, montre comment des pharmacies se sont affranchies des normes de sécurité pour se vautrer dans le business. "A eux seuls, les pharmaciens représentent donc près de 50% des infractions constatées", écrit le journal... Extraits dudit article:

Un résultat encore plus catastrophique que pour la grande distribution. "C'est à la fois surprenant et décevant parce qu'on a tous les outils nécessaires pour sécuriser la distribution de produits pharmaceutiques, déclare au HuffPost Carine Wolf, présidente de l'Ordre national des pharmaciens. Nous serons intraitables. Il y a aucune excuse."

 

S'il est encore tôt pour savoir qui est vraiment fautif, les commerçants pour leur manque de rigueur, Lactalis pour avoir fourni les produits infectés, ou l'Etat pour défaut de contrôle ou d'alerte, les pharmaciens avaient tout en main pour passer entre les mailles du scandale. Et il reste encore à savoir combien de pharmacies figuraient parmi les 2500 contrôles. Si c'est 500, cela implique que près de 10% des officines seraient en infraction...

 

Un message qui bloque l'écran de tous les postes de travail

Pour commencer, le système d'alerte est reconnu pour son efficacité. "Il est relié à 100% des officines. Je peux envoyer un message qui bloque l'écran de tous les postes de travail, on ne peut rien faire tant qu'il n'a pas été validé et confirmé", détaille Carine Wolf.

La circulation de l'information est quasi instantanée, facilitée par la taille réduite de boutiques qui comptent rarement plus de 10 employés. En grande surface, les effectifs dépassent facilement 100 personnes pour un hypermarché, rendant la communication d'autant plus complexe.(...)

Une cinquantaine d'alertes par an chez les pharmaciens, 1 par jour dans les hypers

Un par jour? Les pharmaciens n'ont même pas l'excuse de la surcharge. En plus d'être formées aux procédures de retrait et aux alertes sanitaires, ils reçoivent nettement moins de procédures de retraits. "Cela arrive régulièrement", précise quand même pour le HuffPost Claudine Hayene, pharmacienne à Brest. D'après l'Ordre des pharmaciens, il y a eu 42 "alertes/retraits" en 2015, 61 en 2014, 59 en 2013...

Enfin, l'Ordre des pharmaciens a choisi de jouer la sécurité avec Lactalis. Dès le samedi 9 décembre, sa présidente a appelé les officines à enlever tous les laits Lactalis en rayon. "Par précaution, j'ai demandé à tout retirer. Après un premier retrait limité début décembre, Lactalis attendait encore, en lien avec la DGCCRF, de connaître l'ampleur des retraits à venir", témoigne Carine Wolf.

Note de ma pomme: La présidente de l'Ordre des pharmaciens ne dit pas un mot sur les officines qui sont devenus un lieu de commerce normal où tout un chacun peut venir acheter sans ordonnance médicale et au prix que la pharmacie fixe à son gré. D'où l'envie peut-être pour certains d'augmenter leur chiffre d'affaires en s'affranchissant des règles de santé.

Et le cadre idyllique ci-dessous pris sur le site info-consommateur Lactalis...

le lait infantile contaminé de Lactalis et les pharmacies

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