Ciel! L'avion privé du premier ministre à 350 000 euros !
Ou près de 300 SMIC claqués pour gagner 2 heures sur le trajet. Le vol en valait-il la chandelle? En tous les cas, ça grogne sur les réseaux sociaux. Sans doute à juste titre, quand le pouvoir prône l'austérité à tout crin dans la fonction publique, mais aussi dans le secteur privé. Et message entendu par les godillots régentant les services publics, comme chez le patronat.
Mais, amis et camarades, depuis quand les dignitaires au sommet de notre mauvais république n'en profitent pas sous les ors de cette même mauvaise république? S'indigner s'avère certes nécessaire, mais pourquoi ne pas faire le lien avec le nécessaire combat contre le capitalisme? Où en est la lutte des classes dans le mouvement ouvrier et progressiste? Est-ce un gros mot d'en parler ou une histoire des siècles passés complètement obsolète.
J'entends et je lis qu'une politique libérale nous opprime. Libérale? Oui, le capitalisme nous impose son vocabulaire. Mais je veux rappeler que le libéralisme s'opposait autrefois au conservatisme et que le premier fut source de progrès social.
Cela a d'abord été une réponse à l'absolutisme des régimes de droit divin qui octroyait tous les pouvoirs aux monarques. Ce furent les idées des philosophes des Lumières et la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de la Révolution française : l'égalité en droit; la liberté individuelle et la responsabilité citoyenne qui en découle; le droit de résistance à l'oppression; la recherche du bonheur et la sûreté; le droit pour chacun de jouir du fruit de son activité et des recherches qu'il crée.
Mais je sens que je vous agace en pinaillant sur le mot libéralisme et qu'il vaut mieux parler comme tout le monde. Après tout, on ne peut pas tout avoir, c'est Emmanuel Macron qui le proclame au nom du libéralisme.