Tout est à vendre... et pas sur le Bon coin
Les déclarations du premier ministre Edouard Philippe et du ministre de l'économie capitaliste Bruno Lemaire, tous deux de droite -mais faut-il le rappeler?- ont confirmé que l'Etat allait vendre pour 10 milliards d'euros dans les entreprises dont il est actionnaire.
Pour Engie, ex-GDF-Suez, ex-GDF nationalisé à 100% à la Libération de la France, l'ex-banquier d'affaires qui loge à l'Elysée -mais faut-il également le préciser?- brade 4, 5% du capital, soit 111 millions d'actions au privé libre et non faussé. La France ne détient plus que 24,1% du capital d'Engie.
Le prochain sur la liste des privatisations: La Française des jeux, détenue à 72% par l'Etat. Et Vinci lorgne avec appétit sur Aéroport de Paris. Ben oui, il fait déjà dans le transport avec les juteuses autoroutes et la ligne LGV Paris-Bordeaux qu'il exploite de façon autant juteuse pour son profit.
Les actionnaires d'Air France-KLM ont approuvé que l'américain Delta air lines et le chinois China eastern airlines -en dollars dans le texte- entrent dans le capital de la compagnie à hauteur de 10% chacun. Le capitalisme attend avec impatience les résultats de la "négociation" franco-italienne sur STX, les chantiers navals de Saint-Nazaire...
Emmanuel Macron est allé en Grèce pour parler de l'UE qu'il faut "reconstruire" pour le bien des peuples européens. Alexis Tsipras, qui recevait son hôte en tout bien tout honneur, avait fait interdire toute manif dans un très large périmètre de sécurité, pour qu'il n'y ait aucun chahut. Non mais!
Et notre roi élu, depuis Athènes, a notamment déclaré: "L'heure n'est de toutes façons plus aux réformes, mais à une transformation profonde de la France".
"Comme en Grèce, alors", a semblé lui sourire Alexis Tsipras à ses côtés à la tribune, lui ni de gauche ni de gôche, -mais faut-il que je me répète-.
Ce 12 septembre, étape dans l'action et la mobilisation en France contre le pouvoir réactionnaire au service des riches et du Medef: Allons-y de bon coeur et sans bla-bla-bla!