A propos de la nationnalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire
Bruno Lemaire, commis du capitalisme français avec rang de ministre, s'est rendu en Italie pour palabrer avec son homologue transalpin, du même bord que lui, au sujet de la nationalisation des chantiers navals STX. Ce n'est pas du tout encore fait et les deux politiciens se sont donnés jusqu'à fin septembre pour arrondir les angles. Traduction: afin que le capitalisme français et italien ne perde pas un euro dans l'affaire.
Bien sûr, je suis partisan de la nationalisation des moyens de production français, mais aussi à tout ce qui touche la souveraineté nationale et ce qui se trouvait hier dans le giron de l'Etat comme les autoroutes par exemple ou les aéroports de France. Car, au même moment où le pouvoir réactionnaire fait briller la nationalisation de STX à Saint-Nazaire, il consent à ce qu'un consortium chinois entre dans le capital d'Air France.
Concernant STX, si FO et la CFDT se disent satisfaites par la communication gouvernementale, la CGT, premier syndicat de STX, se déclare « pas plus rassuré » par la préemption que par la répartition de l’actionnariat initialement proposée :
« La seule chose qu’on regardera, c’est quel actionnaire donne des garanties sociales aux salariés. La CGT sera vigilante là-dessus. »
« Au vu des mesures antisociales que le gouvernement Macron souhaite mettre en place (casse du code du travail, mise en place des CDI de chantier), on peut craindre qu’il n’y ait rien à attendre de la préemption sur le contenu social de l’entreprise ».
Et la CGT insiste: « dans ce bras de fer entre deux gouvernements libéraux, l’Etat français s’offre une image de défenseur de l’industrie et des salariés à bon prix »
En lien, la CGT de STX et son communiqué sur la nationalisation des chantiers navals:
Et le communiqué de la CGT-Métallurgie: cliquer dessus pour l'agrandir