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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

L'enquête a été menée par l'Ifop pour le journal l'Humanité sur un échantillon de 3 814 personnes, dans lequel 2 371 salariés ont été interrogés. Il est intéressant à plusieurs titres et surtout pour ne pas rester les bras croisés sur les suffrages accordés aux uns et aux autres, en fonction de leur proximité ou pas à un syndicat, ou s'ils sont sympatisants CGT, CFDT ou FO.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir:

Pour le débat nécessaire: pour qui ont voté les salariés ce dimanche?

Sur le total des salariés, Mélenchon, Macron et Le Pen font jeu égal avec chacun 23% des suffrages.

19% des salariés syndiqués ou proches d'un syndicat ont voté pour l'extrême droite. Parmi ces 19%, 24% se déclarent en faveur de FO, 22% en faveur de la CGT et 12% pour la CFDT. "Les syndicats restent un rempart au Fn", écrit l'Humanité, puisque 28% des sondés proches d'aucun syndicat ont voté pour l'extrême droite.

La CGT mène campagne contre l'extrême droite pour démasquer son imposture sociale. Elle a bougrement raison et cette campagne doit être menée absolument dans toutes ses structures. Sans tabou: 22% des salariés proches de la CGT favorables à l'extrême droite, c'est beaucoup trop.

Hier encore, Bernard Monot, économiste de la pensée unique au service de l'extrême droite, faisait des mamours au MEDEF: "Le Fn est l'ami de toutes les entreprises et je rappelle que nous sommes de vrais libéraux, partisans sans ambiguïté de l'économie de marché et de la libre entreprise". D'ailleurs, dans le programme de la candidate de l'extrême droite, actionnaire et dividende n'apparaissent jamais. Tout comme le mot nationalisation. Elle ne souhaite pas plus une loi contre les délocalisations.

Par contre, les attaques contre droits conquis par le syndicalisme, notamment par la CGT, sont légions dans les discours de l'extrême droite. Hier à Whirpool, Marine Le Pen s'est essayée à dresser les ouvriers de l'usine occupée contre "deux-trois représentants qui ne représentent qu'eux-mêmes".

Programme contre programme, et pas seulement lors des élections politiques, il y a urgence que la CGT, de classe et de masse selon ses statuts, reprenne partout le manche pour cogner contre l'arnaque sociale distillée par l'extrême droite, héritière, il faut le rappeler, d'une grande fortune française qu'étaient les cimenteries Lambert.

Pour le débat nécessaire: pour qui ont voté les salariés ce dimanche?

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