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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Je n'ai pas regardé hier à la téloche le petit trot d'entrainement pour le trône présidentiel

Pourtant, je vous le jure, je n'avais pas piscine.

Mais je lisais le magazine Forbes qui classe les capitalistes français en milliards d'euros. Et bien figurez-vous que la France dénombre 39 milliardaires en 2017, 3 de plus que l'an passé. Et ces 39 plus grosses fortunes françaises, dans un pays où y est prônée l'austérité à fond la caisse, cumulent 230 milliards d'euros. Et c'est Bernard Arnault qui est le number one avec 40 milliards pour lui tout seul. Dites, ça fait combien de Smic. Oui, je sais, quand on aime, on ne compte pas... Pourtant...

Pourtant, en 2015, un sondage disait que pour 53% des sondés le système capitaliste était la cause de la crise et des insupportables inégalités créés. Pourquoi donc, la lutte contre le système capitaliste n'est pas à l'ordre du jour dans cette campagne présidentielle, sans baratin et pour s'en débarrasser. Certes, cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, quand beaucoup, y compris dans ceux qui représentent le mouvement ouvrier, ont remisé la transformation sociale de la société en dessous de la pile dans leur programme. Non?

Donc, hier, j'ai lu le classement dans Forbes des grands capitalistes français: Premier donc François Pinault, 11e au rang mondial de surcroit, propriétaire entre autre du groupe de luxe LVMH dans lequel l'épouse du candidat de la rue Solférino détient une place importante; deuxième: Lilianne Bettencourt, héritière de l'Oréal, groupe dont le fondateur  était lié à l'extrême droite dans les années 1930 et qui collabora avec les occupants nazis dès 1940. Derrière cette figure de proue significative, Serge Dassault, sénateur à vie, marchand d'armes à vie et patron à vie du Figaro journal historique des droites et du patronat -peut-être une redondance-. Il y a aussi dans ce classement des ultrariches Marc Ladrech de Lacharrière, le bon ami de François Fillon dans le Penélopegate...

Il n'y a pas deux sortes de capitalismes, l'industriel vertueux qui ne voudrait que du bien pour ses salariés et le financier, un honteux méchant. De ce fait, il ne faudrait qu'aménager le premier, humaniser disent les réformistes mais pas seulement, pour mieux combattre le deuxième. Dans quel pays, dirigé par la social-démocratie, et notamment en France depuis mai 2012, cela est-il advenu?

Je n'ai donc pas regardé le petit trot d'entrainement hier sur TF1, la chaine de Martin Bouygues, lui aussi classé parmi les ultrariches. Mais dites-moi franchement: ai-je eu tort?

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