Emmanuel Macron, l'avenir ou retour sur le passé?
D'abord, on ne peut pas dire que les médias de la pensée unique, et donc de droite, détestent l'ex-banquier d'affaires adoubé secrétaire général adjoint de l'Elysée, puis ministre par François Hollande. Sans oublier ça:
Et donc, celui que les médias encensent et dont nombre de dirigeants socialistes se rapprochent, certains ouvertement, a fondé un mouvement politique Ni à droite Ni à gauche.
Et où crèche-t-il ce mouvement Ni à droite Ni à gauche? Au domicile particulier du directeur de l'Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, selon l'enquête de Médiapart.
Et qu'es aco que cet Institut Montaigne? Wikipédia, lui aussi ni à gauche ni à droite, affirme que 100 entreprises le finance, sans dire lesquelles. Mais à lire son Comité directeur, on y voit plus clair:
- président : Henri de Castries, président de l'Institut Montaigne et Président Directeur Général d'AXA
- président d'honneur et fondateur : Claude Bébéar, groupe Axa
- président d'honneur : Bernard de La Rochefoucauld18, fondateur, Institut La Boétie
- David Azéma, Chairman Global Infrastructure Group, Bank of America Merrill Lynch
- Emmanuelle Barbara, associée-gérante, August & Debouzy
- Nicolas Baverez, économiste, avocat
- Marguerite Bérard-Andrieu, directrice générale adjointe chargée de la Stratégie du groupe BPCE
- Mireille Faugère, conseillère maître à la Cour des comptes
- Christian Forestier19, ancien recteur
- Marwan Lahoud, directeur général délégué, Airbus Group
- Natalie Rastoin, directrice générale, Ogilvy France et Présidente, Ogilvy One
- René Ricol, associé fondateur de Ricol Lasteyrie Corporate Finance
- Jean-Dominique Senard, président de Michelin
- Jean-Paul Tran Thiet20, avocat associé, White & Case
- Arnaud Vaissié, PDG, International SOS, président de la chambre de commerce française de Grande-Bretagne
- Philippe Wahl, président-directeur général, Groupe La Poste
- Lionel Zinsou, président, PAI partners
Médiapart parle vrai en affirmant que l'Institut Montaigne est le bras médiatique du MEDEF: " Durant les dernières années, il s'est notamment positionné pour donner la priorité aux accords d'entreprises sur le code du travail, pour supprimer les allocations logement (APL) pour les étudiants non-boursiers, pour travailler plus sans gagner plus, rendre dégressives les indemnités chômage, supprimer la prise en charge du congé parental, et porter l'âge de départ à la retraite à 63 ans. Il a également conceptualisé le "choc de compétitivité" repris à leur compte par Nicolas Sarkozy et François Hollande. "
Dès lors, on comprend que des socialistes bon teint préfèreraient Emmanuel Macron à la mascarade de la primaire socialiste.
Alors Macron et son mouvement En marche, retour vers le futur ou retour sur le passé?
En 1965, lors de l'élection présidentielle, un tout nouveau, bien sous tous les rapports, ni à droite ni à gauche, s'était présenté: Jean Lecanuet. Pour lui, il fallait un souffle nouveau à la France et absolument moderniser l'Europe, entre autres miroirs aux alouettes.
Oui, vous avez bien lu: "un homme neuf, une France en marche." Jean Lecanuet fut ensuite plusieurs fois ministre de droite et ne proposa jamais une loi de justice et de progrès social.
Alors en 2017: Jean Macron ou Emmanuel Lecanuet?