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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Sous l'occupation nazie et le régime pétainiste de Vichy, le Conseil National de la Résistance formule dans son programme "un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État".

 Ce plan est mis en oeuvre à la Libération, sous l'influence d'Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail, par les ordonnances du 4 et 19 octobre 1945.

Mais depuis, les forces réactionnaires, le patronat et les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de remettre en cause la Sécu issue de la Résistance, dès mai 1947, lorsque les ministres du Pcf sont chassés du gouvernement, obéissant ainsi aux ordres des USA.

L'une de ces attaques majeures furent les ordonnances de 1967 de De Gaulle, président de droite de la République, séparant en plusieurs branches l'unicité de la Sécurité sociale, telle que nous la connaissons aujourd'hui.

En 1951, une autre attaque menée par la droite au gouvernement et qui amène une riposte de la CGT.

 

 

Les comptes de la sécu peut-être en équilibre, mais sûrement au détriment de la santé pour tous

De nos jours, toujours pour obéir aux forces de l'argent et au patronat, les gouvernements successifs, de droite ou de drauche, ont instauré l'austérité dans les services publics, notamment dans le domaine de la Sécurité sociale au détriment de la santé publique et des assurés sociaux en matière de Maladie, de Retraite, de Famille et d'Accident de travail.

Marisol Touraine, ministre socialiste de la Santé et des Affaires sociales(sic) se targue que le régime général de la Sécu affichera en 2017 un déficit de 400 millions, contre 17,4 milliards en 2011.

Mais qui en supporte les conséquences? Sûrement pas cette dame imposée sur les grandes fortunes, comme cd'autres de ses collègues du pouvoir socialiste!

Les comptes de la sécu peut-être en équilibre, mais sûrement au détriment de la santé pour tous

Un retour à l’équilibre des comptes qui traduit la poursuite de l’austérité

Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années : 
- L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein ;

- La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies) ;

- La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%) ;

- Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP ;

- Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.

On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !

En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux. 
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).

Les orientations du PLFSS 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.

Montreuil, le 23 septembre 2016

 

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