Curé pédophile à Lyon: crime non-prescrit ou le doigt dans le culte
Les faits de pédophilie reprochés à un prêtre, mis en examen fin janvier, à Lyon ont été déclarés non-prescrits par le juge d'instruction et la procédure se poursuit, ont indiqué lundi à l'AFP des sources proches de ce dossier qui ébranle le diocèse et son patron, le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules. Ce qu'on fait de mieux dans l'église française de François du Vatican.
Sur l'image ci-dessus, prise sur Médiapart, au deuxième rang tout à droite, le dénommé père Preynat assistant à un office catholique, le 1er avril 2015, célébré par le cardinal Barbarin à qui on tient le micro.
Dans cette affaire qui pue du tonnerre de dieu et même plus que ça, lors d'une conférence de presse tenue à Lourdes dernièrement -peut-être pour qu'advienne un miracle-, le cardinal Barbarin avait eu ce mot très chrétien: "Heureusement, mon Dieu, il y a prescription". Et de jurer les yeux dans les yeux qu'il n'était au courant de rien et que, par contre, le fautif avait été puni. Cela se voit d'ailleurs sur l'image de Médiapart.
Le dénommé père Preynat, lui, a pris un avocat, qui avait argué qu'à l'époque des cas retenus par la justice, entre 1986 et 1991, le délai de prescription était de trois ans pour d'agressions sexuelles sur mineur reprochés au religieux encadrant un groupe de scouts catholiques dans la banlieue lyonnaise.
Or, dans une ordonnance rendue vendredi, en vertu d'une nouvelle loi, le juge chargé du dossier permet la poursuite de la procédure. Cette ordonnance peut toutefois être contestée devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel.
Parallèlement à ce dossier, contre les hors-sol (au propre comme au figuré) dirigeant le diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin, un enquête est ouverte pour "non-dénonciation", suite à 4 plaintes de victimes d'un curé pédophile.
Le dit primat des Gaules a demandé pardon aux victimes lors d'une messe préparative aux fêtes de Pâques. Pour que faute avouée soit à moitié pardonnée?
En tout cas, monseigneur de l'église de Rome, Philippe Barbarin, était au premier rang des manifs réactionnaires contre le droit pour tous. En compagnie des autres chefs des religions françaises d'ailleurs. Amen.