Myriam El Khomry, ministre du Travail, veut raboter l'indemnisation des sans-emploi
Celle qui n'a jamais bossé dans la vraie vie pour un patron, est disposée à raboter l'indemnisation des sans-emploi.
"Si les partenaires sociaux n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la nouvelle convention de l'assurance chômage, le gouvernement prendra ses responsabilités et évoquera toutes les pistes, nous prendrons un décret", a-t-elle déclaré dimanche 31 janvier sur BFMTV, interrogée sur la possibilité d'une dégressivité des allocations chômage.
Son pote de parti, Michel Sapin, imposé sur les grandes fortunes et ministre des Finances parce qu'il s'y connaît, a dit pareil ce lundi sur Itélé.
Bon, leur pote Didier Migaud, président socialo de la Cour des comptes, dans un rapport du 12 janvier 2016, proposa idem.
Putain, ça tombe bien ces appréciations sur ces pelés, ces galeux qui assèchent les finances du 5e pays le plus riche au monde. Le nouveau président de l'Assurance chômage est Alexandre Saubot du Medef, ex-président de la puissante (et riche) fédération patronale de la métallurgie.
Que la Cfdt ne s'inquiète pas pour cette réunion mi-février. Si elle n'a pas de stylo. Alexandre Saubot lui prêtera le sien. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas en partenaires sociaux.
Est-ce qu'il y a eu une primaire pour élire le nouveau patron de l'UNEDIC? Non, c'est l'alternance pour 2 ans entre partenaires sociaux. L'an passé, c'était la Cfdt. Cette année, c'est le Medef. Attention, le sieur Saubot a pris dame Ferrand de la Cfdt comme vice-présidente. Ben oui, c'est la même politique. Comme au gouvernement entre la droite et la gôche.
En 1992, la dégressivité de l'allocation chômage avait eu lieu. La présidente de l'Unedic était Nicole Notat, secrétaire générale de la Cfdt (oui déjà). Le président de la République était un socialiste (oui déjà): François Mitterrand, le ministre des Finances, un autre socialiste Michel Sapin (oui déjà) et la ministre du Travail (oui une femme) la non moins socialiste Martine Aubry. En 2001, l'INSEE publiait un rapport montrant que la dégressivité entre 1992 et 2001 avait "plutôt ralenti le retour à l'emploi".
Mais qu'est-ce qu'ils nous emmerdaient déjà ces fonctionnaires de l'INSEE, aurait pu dire Didier Migaud, président socialo de la Cour des Comptes aujourd'hui.