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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Avec Nicolas Sarkozy, nous avions subi la république bling-bling. Mais c'était un trait habituel à la droite qui a toujours soutenu le capital. Puis, du haut de son estrade, au Bourget, le candidat socialiste avait harangué les électeurs en promettant une république exemplaire. Las, en modèle de vertu, tous ceux qui l'ont placé sur le trône de l'Elysée peuvent s'en mordre les doigts. Bref, Jean-Paul Huchon, socialo depuis toujours, est recasé aux frais de la princesse, c'est à dire en clair par vous et moi.

Il va être nommé dirtlo en chef de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières. Mais qui c'est ce Jean-Paul Huchon, l'un de 6 510 300 sans-emploi selon l'Insee?

Non, Jean-Paul Huchon, 69 ans, possède toutes ses cotisations pour partir à la retraite. il est promu de l'ENA  en 1971 et intègre la très haute fonction publique jusqu'à devenir chef de service à la direction du Budget. Comme il est socialiste depuis l'Ena, il devient adjoint au maire socialo de Confans-Ste-Honorine (78), Michel Rocard de 1977 à 1994. Et comme sans doute, il doit être mal rémunéré vu ses talents, il devient aussi chef de cabinet du même lorsque celui-ci est ministre de François Mitterrand. Nommé dirlo du Crédit agricole, il retourne dans la très haute fonction publique, toujours adjoint au maire de Conflans-Ste-Honorine, le temps de la cohabitation gôche-droite au pouvoir. En 1988, le revoilou chef de cabinet de Michel rocard, la gôche étant repassée aux affaires (au sens propre et figuré) et Michel Rocard devenu premier ministre de François Mitterrand.

Rocard parti en 1991, le camarade Huchon se retrouve premier collaborateur de l'homme d'affaires et de droite François Pinault, puis vice-président d’un cabinet de chasseurs de têtes (Progress Associés) jusqu'en 1998.  Mais toujours encarté au PS et maire de Conflans-Ste-Honorine depuis 1994 où il avait remplacé Rocard. Oui, blanc bonnet et bonnet blanc.

En 1998, le voilà président socialo de la région Île-de-France jusqu'en 2014. A cause du cumul des mandats (sic), il n'est plus maire, mais maire-adjoint de Conflans-Ste-Honorine avec toutefois la rémunération en conséquence. Oui, on est jamais trop payé en politique.

Résumons, énarque socialo, très haute fonction publique, chef de cabinets ministériels, puis passage obligé dans les affaires du capital, maire et maire-adjoint, président de la région parisienne et ce n'est pas fini.

Ben oui, patron de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, c'est à la fois pas payé au smic et aussi très politique. Depuis la loi Macron du 6 août 2015, la dite Autorité "concourt au bon fonctionnement du service public et des activités concurrentielles de transport ferroviaire" et doit veiller "à ce que les conditions d’accès au réseau ferroviaire [et aux prestations associées] (…) n’entravent pas le développement de la concurrence".

Sur ce sujet, les forces de l'argent peuvent faire confiance à Jean-Paul Huchon. quant à une République sociale de justice et de progrès, ou au moins à une République exemplaire, vous repasserez.

Je vous mets une petite image au cas ou.

La république exemplaire à la sauce Hollande

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S
effectivement , elle est exemplaire mais pas pour la justice et pour le peuple mais pour les capitalistes, pour les copains
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