Au pays de la COP 21, FSB Holding vendait du vent
Ou l'art du capitalisme de faire prendre des vessies pour des lanternes.
Beaucoup ont plongé les yeux fermés. On allait transformer la France et l'outre-mer en champs d'éoliennes et en océan de paneaux solaires. Et ça rapporterait au bas mot 7%. Mais la société s'est mise en redressement judiciaire et où sont passés les 40 millions d'euros versés par quelque mille épargnants? Envolés au vent mauvais ou dans les poches d'aigrefins jouant sur la crédulité, avec l'appui de la loi libre et non faussée?
Qui n'a pas entendu ou lu que l'éolien ou le solaire était la source d'énergie pour demain? Sans trop se gratter les méninges sur la surface qu'il faut pour les établir, et avec du vent et du soleil tout le temps. Et combien il en faudrait pour tout une commune?
Si vous allez faire du tourisme dans mes Corbières natales, ce à quoi je vous encourage, vous découvrirez la ribambelle d'éoliennes, là où autrefois poussait l'iris sauvage ou l'olivier. Je ne suis pas pour revenir à l'âge de l'homme de Néendertal, son musée est aussi à voir à Tautavel en mon pays natal. Mais interrogez la population locale, si les éoliennes leur apportent de l'électricté.
Bref, les différentes lois pour l'écologie capitaliste brillent plus que des miroirs aux alouettes. Ci-dessous, le dessin pris dans le Parisien pour l'expliquer.
La justice est saisie, dit le journal. Mais aussi: "Une source proche du dossier évoque un soupçon d'arnaque du style pyramide de Ponzi (montage financier frauduleux) dont les fonds auraient pu fuiter vers des « structures opaques dans plusieurs pays européens », notamment au Luxembourg."
Ah, le grand-duché du Luxembourg, à la fois paradis fiscal et membre fondateur de l'UE capitaliste, dont le premier ministre était Jean-Claude Juncker, avant qu'il ne soit adoubé président de la commission européenne à Bruxelles par les 28 chefs d'état et de gouvernement.
STOP OU ENCORE!
D'un autre côté, une expression de la CGT de Porcheville (78):
Mardi après midi le personnel de l’équipe de quart se déclare spontanément en grève et refuse le démarrage des 4 groupes de production, un piquet de grève se met en place. Depuis cette action est reconduite à l’identique.
Le feu couvait
Le feu couvait face à l’offensive des directions et du gouvernement : aumône salariale de 0.2 % pour 2016, remise en cause des concessions hydrauliques EDF, forfaitisation du temps de travail des cadres, 4000 suppressions de postes à Edf SA…
En plus, depuis presque 2 ans la menace plane d’une fermeture anticipée de la centrale bien avant l’échéance prévue de 2023.
En effet, les centrales thermiques fuel et charbon subissent de plein fouet les objectifs de rentabilité et les effets de l’évolution de la taxe carbone. A l’automne 2015, la direction décidait la fermeture express au 1er avril 2016 de la centrale fuel d’Aramon (Gard). Elle aussi était auparavant promise à un fonctionnement jusque 2023.
Epée de Damoclès
Depuis une épée de Damoclès pèse sur la centrale, ses agents et les nombreux sous-traitants, dans l’attente d’une décision sur leurs sorts.
Le 18 janvier le comex d’Edf SA comptait à son ordre du jour les orientations sur l’avenir des centrales thermiques en fonction des derniers arbitrages. A l’issue de cette réunion aucune information n’a encore filtrée.
La prochaine échéance consiste en la présentation du dossier « thermique » au CCE (Comité Central d’Entreprise d’Edf SA) du 18 février.
Une forte mobilisation
De 75 à 100 % de grévistes pour les équipes de quart, 50 % pour les services maintenance et support, le personnel de la centrale est donc fortement mobilisé pour l’emploi, pour en finir avec l’austérité salariale, pour exiger des clarifications sur l’avenir du site et appuyer la construction d’un nouveau moyen de production moderne sur les terrains Edf disponibles de l’ancienne centrale charbon.
La journée nationale unitaire d’actions de demain à l’appel de la CGT, FO et CFE/CGC devrait renforcer le mouvement.
Des perspectives sociales pour l’avenir
En octobre dernier la CGT participait à la table ronde sur l’avenir du site et de l’emploi local, en mairie de Limay en présence d’élus-es locaux, de représentants de l’état et des directions Edf, récemment la CGT rencontrait le sous préfet sur cette même question.
La CGT ne se résignera pas à l’offensive de régression orchestrée par le gouvernement et les directions et mettra tout en oeuvre pour assurer un avenir économique, social et industriel sur le site de Porcheville.